Valérie Pécresse est venue à Toulouse pour annoncer, dans une école d’ingénieurs, le montant alloué au projet toulousain de Plan Campus. Si les montants en jeu peuvent paraître importants, il est nécessaire de rappeler que les besoins sont immenses, comme en témoigne l’état des locaux. Mais surtout, en choisissant de ne pas donner cet argent pour réaliser directement des opérations immobilières nécessaires, mais en dotant en capital des fondations, le compte n’y est pas. Les calculs déjà effectués dans d’autres villes montrent que pour 350 millions attribués, en 25 ans il ne sera possible d’en utiliser que la moitié ! Où trouverons-nous l’argent qui manque ? Ce dont les universités toulousaines ont besoin, c’est d’argent utilisable dès maintenant, et intégralement.
Par ailleurs, les étudiants ont besoin de réponses immédiates pour faire face à l’augmentation de leurs frais, évaluée à plus de 3% cette année. Alors que la crise les affecte directement ainsi que leurs familles, le PS propose la mise en place d’une allocation d’autonomie permettant aux étudiants de réussir leurs études.
Valérie Pécresse tente de faire oublier la crise universitaire qui s’est déroulée pendant plusieurs mois. Mais les motifs de mécontentement sont toujours présents, et la mise en place de ses réformes créent de grosses difficultés, que ce soit en ce qui concerne la formation des maîtres ou le statut des enseignants-chercheurs, qui entraîne un fort désinvestissement. En utilisant la méthode Coué, Valérie Pécresse témoigne de son mépris pour les universitaires.