Ces chaussures à la mode, elles demandent pour fabriquer chaque paire par moins de 2000 litres d’eau. Playstation ou Converse: voilà deux produits qui sont fabriqués dans des pays qui justement manquent déjà du précieux liquide. M. Münger de la DDC et Mme Theiler de Swissaid n’étaient pas à Crans-Montana pour dire «cessez d’acheter» et culpabiliser chacun, mais avant tout pour sensibiliser les jeunes à l’importance vitale de l’eau pour toute la planète. Malgré l’eau qui semble couler en suffisance dans nos communes, notre pays dépend des autres pour sa consommation de toutes sortes d’autres produits, alimentaires ou non.
La population de Crans-Montana morte en une semaine
Quelques chiffres encore: il faut 1300 litres d’eau pour pourvoir à la fin récolter 1 kilo de blé; il faut 15'300 litres pour qu’on puisse s’attabler autour d’un rôti d’un kilo de bœuf. Les WC font le ménage dans la cuvette en envoyant 50 litres par jour et par personne, alors que pour boire et manger chacun de nous consomme par jour en moyenne 20 litres d’eau. Et 20 litres, c’est justement la quantité estimée acceptable dans des pays pauvres où l’eau manque. Savez-vous que dans le monde un enfant meurt les 20 secondes meurt faute d’accès à une eau assainie? C’est comme si toute la population de Crans-Montana disparaissait chaque semaine!
Nous sommes privilégiés, soyons solidaire
On consomme six fois plus d’eau aujourd’hui que durant les siècles passés. En Suisse, chaque personne utilise en moyenne 160 litres par jour. Mais l’eau disponible ne suit pas cette courbe ascendante... «La crise de l’eau sera plus grave que celle du pétrole, prédit M. Münger, car si on peut trouver des solutions de substitution pour le pétrole, on ne peut pas remplacer l’eau par autre chose. En 2025, la moitié de la population mondiale vivra dans des pays où il y aura plus de demande en eau que d’eau disponible.»
Solidarit’eau: c’est dimanche qu’il faut courir!
Privilégiés, donc, nous le sommes. «Nous voulons qu’en 2025, le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau soit réduit de moitié.» Mais pour réussir ce pari, il faut de l’aide, de la solidarité. La DDC et Swissaid poussent les communes pour qu’elles soient actives. Par son engagement, Crans-Montana a reçu le titre de "Communes solidaires pour l'eau".
«Vous, les enfants, vous n’êtes pas responsables de la crise de l’eau, mais vous pouvez faire quelque chose pour aider ceux qui en souffrent», a lancé M. Münger devant les élèves réunis et attentifs.
Il faut à peu près 50 francs par personne pour aider à donner accès à ces gens défavorisés à l’eau potable et leur donner une chance de sortir de la pauvreté. En participant à la course dimanche 13 septembre, on fait partie de la chaîne de solidarité.
Solidarit’eau, mode d’emploi
Votre soutien peut se manifester de différentes manières: en participant à la course/marche et en recherchant des parrains (formulaire ici), en parrainant un adulte ou un enfant qui a choisi de faire la course, ou encore en versant un don en espèces.
Chaque coureur dimanche se présentera avec l’engagement écrit d’un ou plusieurs sponsors. La somme ainsi récoltée par chaque tour du lac effectué permettra d’assurer la moitié du financement du projet de 100'000 francs. L’ACCM doublera la somme récoltée lors de l’événement «Courir pour l’eau» (mais au maximum 60'000 francs).
L’argent récolté permettra la construction et l’assainissement de puits au Niger.
Vous trouvez tous les renseignements sur le site du Club Soroptimist de Crans-Montana qui organise cet événement. C’est par ici.