Alain Rousset a fait hier sa rentrée politique et annoncé son intention de créer un «fonds carbone» destiné à compenser la construction de l’A 65
«Nous avons du pain sur la planche», a lancé hier Alain Rousset à l’issue de sa conférence de presse de rentrée qui visait à dresser un large tour d’horizon des dossiers phares de l’Aquitaine pour l’année à venir. Un calendrier 2009-2010 chargé, qui s’articule principalement autour de la relance économique, de la formation, des transports, notamment ferroviaires, mais aussi d’actions fortes en matière de développement durable. Mais pour le président du conseil régional, dans le contexte actuel de crise, « la première des bagarres c’est l’emploi. Nous allons renforcer nos dispositifs, notamment d’aide au développement et soutenir les entreprises en difficulté par un soutien à l’innovation, à la recherche et au développement». A cet effet, le conseil régional compte lancer le 17 septembre prochain, un appel à projet baptisé ELAN, qui aura pour objectif d’accompagner les PME d’Aquitaine dans leurs initiatives en matière d’innovations et de recherche et développement. Alain Rousset, a également annoncé son intention de créer un «fonds carbone» pour financer dans la région des projets permettant de séquestrer du carbone et ainsi «compenser la construction» de l’autoroute A65 Pau-Langon. «La construction de l’A65 devrait rejeter dans l’atmosphère environ un million de tonnes de CO2 (évaluation réalisée par les associations environnementales). Le prix de la tonne de CO2 se situant actuellement aux alentours de 14 euros, la compensation globale de l’A65 s’élèverait donc à environ 14 M€», indique l’assemblée régionale dans un communiqué. Le Conseil régional «abondera ce fonds à hauteur de cinq millions d’euros sur la période 2010-2014», souligne Alain Rousset. «C’est un acte volontaire de la région qui je l’espère va susciter l’ensemble des acteurs parties prenantes ou futurs bénéficiaires de la construction de l’A65 à nous rejoindre dans cette démarche». Le mécanisme de compensation consiste à «mesurer les émissions de gaz à effet de serre générées par une activité», en l’occurrence la construction en cours des 150 km d’autoroute entre Langon et Pau, «puis à financer un projet qui permettra, dans un autre lieu, de réduire ou de séquestrer un même volume de gaz à effet de serre à travers les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique ou le reboisement», précise le Conseil régional, qui donnera la priorité à la «reforestation du massif landais».