Les documents, totalisant 560 pages que M. Bernier avait oubliés chez Julie Couillard et que Le Devoir a obtenus grâce à la Loi sur l'accès à l'information, permettent d'avoir une vue d'ensemble de la façon dont le gouvernement canadien conçoit ses rapports avec le monde. Mais des paragraphes entiers, parfois même des pages entières, y sont censurés.
Sur pratiquement toutes les pages, des paragraphes sont supprimés. Les ministères ont notamment eu recours au chapitre 15 de la Loi sur l'accès à l'information, qui les autorise à ne pas rendre publics certains documents. «Le responsable d'une institution fédérale peut refuser la communication de documents contenant des renseignements dont la divulgation risquerait vraisemblablement de porter préjudice à la conduite des affaires internationales, à la défense du Canada ou d'États alliés ou associés avec le Canada ou à la détection, à la prévention ou à la répression d'activités hostiles ou subversives», précise le chapitre en question.
Selon l'emploi du temps qui faisait partie des documents que M. Bernier a oubliés chez Mme Couillard, le ministre de l'époque devait rencontrer en tête à tête les chefs de la diplomatie de dix pays, notamment ceux des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne et de l'Afghanistan.
Source Le Devoir