La police salvadorienne a précisé dans la nuit de mercredi à jeudi que le corps de Christian Poveda a été retrouvé dans une voiture à Tonacatepeque, une région rurale au nord de la capitale salvadorienne. Il a été tué d'une balle dans la tête.
Le président du Salvador Mauricio Funes s'est dit "dévasté" par l'assassinat du documentariste. Le ministre salvadorien de la Sûreté publique Manuel Melgar a déploré un "acte criminel répugnant" et affirmé que la police travaillera "sans relâche" pour retrouver les meurtriers de Poveda.
Christian Poveda vivait au Salvador et avait récemment réalisé "La Vida Loca", un documentaire sur la vie des membres du gang "La 18". Ce docu-reportage dont la sortie était programmée le 30 septembre montre des images dérangeantes de membres de gang abattus en pleine rue, des membres de leurs familles pleurant sur leurs cercueils ou encore de jeunes femmes également membres d'un gang dont le visage est lourdement tatoué.
"Nous devons comprendre pourquoi un enfant de 12 ou 13 ans rejoint un gang et donne sa vie pour lui", déclarait Poveda dans une récente interview au quotidien salvadorien en ligne El Faro. "Ces enfants ont des problèmes familiaux terribles ou viennent de familles pauvres qui n'ont pas le temps de prendre soin de leurs enfants".
Poveda s'était rendu pour la première fois au Salvador en tant que photographe pour le magazine américain Time. Il a également couvert des guerres en Iran, en Irak, au Liban et d'autres pays. Il s'est tourné vers le documentaire dans les années 1990 en concentrant son travail sur les gangs du Salvador.
Le Salvador, qui a l'un des taux de criminalité les plus élevés d'Amérique latine, compte plus de 16.000 membres de gangs. Nombre d'entre eux ont été extradés des Etats-Unis après y avoir purgé des peines de prison.
Source Info Sans Frontières
Au Canada et particulièrement au Québec, depuis l'arrestation massive du groupe de motards Hells Angels, il semble y avoir une recrudescence des gangs de rue qui tenteraient de prendre la place laissée vacante... Selon certaines sources, cette guerre des gangs serait présente à l’intérieur des institutions carcérales canadiennes ce qui causerait un énorme casse-tête aux personnels travaillant dans ces institutions.
Un documentariste français assassiné au Salvador