Le coordonnateur humanitaire de l'ONU dans les territoires palestiniens a exhorté hier Israël à autoriser l'entrée à Gaza de pièces détachées nécessaires à la remise en état du système de distribution d'eau et des égouts.
«La détérioration et les pannes touchant les installations de l'eau et des égouts à Gaza aggravent le déni de la dignité humaine dans la bande de Gaza», a déclaré Maxwell Gaylard dans une conférence de presse sur le site d'une station de traitement des eaux usées à Beit Lahya, dans le nord du territoire.
Selon lui, ces infrastructures ont connu une «dégradation graduelle» en raison du blocus israélien en vigueur depuis juin 2007 et la situation a empiré après l'offensive israélienne dévastatrice de décembre et janvier derniers. Actuellement, quelque 10 000 personnes dans Gaza n'ont pas accès au réseau de distribution de l'eau alors que 60% de la population «n'a pas un accès permanent à l'eau», a affirmé M. Gaylard.
En raison des dégâts subis par le réseau de traitement des eaux usées, des retards dans les travaux de modernisation et du manque de carburant et d'électricité nécessaires à son fonctionnement, entre 50 et 80 millions de litres d'eaux usées non traitées ou partiellement traitées se déversent à présent quotidiennement dans la Méditerranée, a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, M. Gaylard et l'ONG Association of International Development Agencies (AIDA) ont appelé le gouvernement d'Israël «à prendre des mesures immédiates pour permettre l'entrée à Gaza de matériaux de construction et de réparation nécessaires pour faire face à la crise de l'eau et des égouts».
Faute d'une remise en état de ces infrastructures, «la santé publique et l'environnement resteront exposés à un grand risque», ont averti M. Gaylard et AIDA dans un communiqué distribué à la conférence de presse.
La bande de Gaza, où s'entassent 1,5 million de Palestiniens est soumise à un strict blocus israélien depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l'État hébreu.
Source La Presse