J’ai lu hier dans la presse, Ouest France en l’occurrence, deux articles qui m’ont particulièrement surpris.
- le premier annonce que Rodolphe Thomas est candidat pour les élections régionales de Basse Normandie pour le MoDem
- le second, « Rodolphe Thomas, maire de Caen en 2014 ? »
Les 2 articles sont signés par Jean-Christophe Lalay.
Rodolphe Thomas est maire MoDem d’Hérouville Saint Clair depuis 2001. Sur une terre où les électeurs avaient massivement voté pour Ségolène Royale au 2d tour des présidentielles (près de 70 %), lui se faisait réélire, 1 an après, dès le 1er tour, avec 53 % des voix. Hérouville Saint Clair est la 2de commune la plus importante de l’agglomération de Caen, agglomération qui rassemble 30 % de la population de Basse-Normandie, capitale d’un département qui abrite plus de la moitié de la population de la Région.
La région bas-normande est considérée comme l’une des plus probables perdues pour la gauche. Le bilan de la présidence socialiste est des plus discrets, à défaut d’être seulement médiocre. Son président, Laurent Beauvais, demeure un illustre inconnu pour les Bas-Normands, un de ces politiques qui vivait auparavant un juste anonymat. Le PS croit peu à une nouvelle « divine surprise », et les Verts veulent présenter une liste « Europe Ecologie » pour les élections régionales (!).
Pour autant, cette région qui semble tellement prendre le chemin d’une nouvelle « bascule » à droite, voit celle-ci se déchirer sans retenue.
Le chef de file qu’avaient désigné les militants UMP de la Région, Alain Lambert, abandonne son poste. Il récuse la nomination de Philippe Augier, excellent maire de Deauville, nommé par les instances du NC comme tête de liste pour la Région. Il déclare même s’y opposer définitivement.
Le maire de Deauville avait mené une liste UDF contre la présidence UMP sortante lors des dernières élections régionales. L’UMP régionale le rend responsable d’une défaite pour eux inattendue après des décennies de présidence. Pourtant, nombre de Bas-Normands reprochaient à la droite, en 2004, de ne pas avoir préparé l’avenir de leur région, ne supportant plus de voir disparaître leurs traditions et savoirs industriels (comme Moulinex), fuir leur jeunesse, se limiter à n’être qu’un espace « pittoresque » pour touristes du week-end.
La Basse Normandie s’enfonce dans une régression économique et sociale sans précédent, et ses électeurs n’ont pas trouvé à droite puis à gauche, des politiques capables de créer une nouvelle dynamique, de redonner fierté aux Normands.
Au regard des rancunes fratricides de la droite et de l’insignifiance de la gauche, Rodolphe Thomas semble apporter, de par sa jeunesse et son histoire, dans une terre traditionnellement centriste, une nouvelle vitalité.
Ceci explique les articles « particuliers » d’un journaliste, J-C Lalay, de Ouest France. Réputé particulièrement proche de la gauche « bobo ». Cette gauche avait fait d’Hérouville son laboratoire d’expériences socialistes les plus caricaturales, tant dans son urbanisme, son langage, ses finances, etc. Chômage et délinquance exponentiels en furent les conséquences funestes.
Rodolphe Thomas mit fin à cela. Les habitants lui ont montré leur reconnaissance et leur attachement.
Ces articles pernicieux tentent de freiner la dynamique de l’élu MoDem. L’invention d’une ambition caennaise vise à brouiller le lien qui s’est créé entre l’édile et les Hérouvillais. Annoncer sa candidature pour la Région a pour but de déstabiliser le MoDem qui était en procédure de désignation par les militants. Et c’était dans l’optique d’attendre le soutien des militants Démocrates par leur choix que Rodolphe Thomas refusait d’annoncer sa candidature.
Comment ne pas s’interroger sur les pratiques de ce « journaliste » ? Comment ne pas être dubitatif sur la direction de Ouest France ? Comment, enfin, ne pas constater encore les graves manquements à la déontologie, à l’éthique professionnelle d’un journaliste ?
C’est ce genre d’agissements qui provoque la nécessité et la force de la blogosphère.
Restons attentifs…