Sortir des ambiguïtés de la taxe carbone pour engager une vraie réforme de la fiscalité

On savait la question de la fiscalité écologique délicate et complexe. Associée ŕ une grande précipitation, la mise en œuvre de la taxe carbone risque, demain, d’ętre digne du grand bętisier. De nouveau sur la sellette, les modalités de compensation, qui sont le point d’achoppement majeur, connaissent un nouveau rebondissement ! Dernier épisode en date, la révélation ce jour de la « piste privilégiée » par le gouvernement : la baisse de l’impôt sur le revenu !

La CGT Force Ouvričre condamne fermement cette nouvelle piste. L’impôt sur le revenu, censé symboliser le mieux la contribution de chacun ŕ la charge de l’Etat et jouer le rôle le plus actif en termes de réduction des inégalités, n’a cessé, ces derničres années, de voir son rendement s’affaiblir. En cause, la diminution des taux maximum et des tranches d’imposition qui a considérablement amoindri sa progressivité. Si d’aventure, la délimitation des ménages en zones rurales, supposés bénéficier d’un allégement d’impôts plus important, s’avérait trop complexe – et il ne peut en ętre autrement –, la solution alternative qui consisterait ŕ diminuer l’impôt sur le revenu, pour tous les types de ménages, serait proprement inacceptable. Pour les finances publiques d’une part, sévčrement amputées par le mouvement général d’allčgement de la charge fiscale, sur le plan de la justice fiscale et sociale de l’autre.

La CGT Force Ouvričre rappelle qu’elle n’est pas opposée au principe d’une fiscalité écologique dans la perspective de réduire les consommations énergétiques.

Pour la CGT Force Ouvričre, l’intégration de la taxe carbone justifie une réforme de la fiscalité grandeur nature, fondée sur le renforcement de la progressivité de l’impôt sur le revenu pour garantir une politique de redistribution conforme au principe républicain d’égalité.