Un carton d’invitation dans la boîte aux lettres. Puis un autre, à deux jours d’intervalles. C’était le signe, il fallait s’y rendre. Rdv avec la cop journaliste de Paris Match.
Le jour J, pas envie. Travail. Tête encore toute chaude d’un petit texte non moins chaud écrit la veille…
Gym. Faut. A 38 ans, y’a pas, il faut.
Puis, à 20h30, on se retrouve. Avenue Montaigne bien sûr. Versace, Manouch, Pucci, D&G, ERES, George Rech et tant d’autres nous attendent les bras ouverts.
Des gens, plein de gens ! Cheveux blonds, roux, bruns, noirs, tous longs. Les jambes aussi, toutes longues. Plein de maquillage saupoudré aussi. Presque plein d’odeurs de parfums sur ces gens aussi. Pensez-vous ! Ils n’ont pas pris la ligne 13 à 18h, couverte de sueur, pour rentrer du boulot, eux!
Aux intérieurs de chaque boutique, champagne à volonté, et puis petits salés, et Mojito, et macarons, et pleins d’autres finesses… J’entends des bribes de conversations aux alentours.
‘’ Je n’ai pas mangé aujourd’hui…
‘’ Can I take this ?
(C’est une cliente à la robe bleue brillante, raz la foune, au dos plongeant qui parle…Ces jambes ne sont pas hyper fines, donc, c’est bien une vraie cliente, pas un mannequin)
- sure, it’s 4600 euros.
- Right, the driver will take it tomorrow morning
On sort, la tête commence à tourner.
Devant Manoush, c’est la barbe à papa à volonté. Que des couleurs, partout. Les jeunes filles qui paraissent 17 ans s’y pressent, elle sont toutes de bleu ou de rose..ET font la queue pour leur barbe à papa.
Dior, queue, encore. La Vraie cliente avec la robe bleue au dos plongeant arrive. Elle ne veut pas faire la queue. On la laisse passer. Nous, on passe notre chemin.
J’ai oublié les cartons d’invitation.. Heureusement que ma cop a une carte de presse. Les videurs des boutiques de luxes nous sourient, nous laissent passer.. ‘’Ah, si c’est la presse…'’ Et, oui, c’est un évènement médiatique.
De la presse, y’en a partout. Des flashs d’appareils photo, des caméras, des vraies caméras, LCI, M6, X studios de productions. Tous arpentent l’evenue Montaigne comme des camés en rut, à la recherche du visage, du pipole…
Chez Jimmy Choo, on stagne. Petite boutique intime. Mojito à la main, puis champagne… Le petit groupe à côté de nous, ils sont connus parait-il. Moi, je reconnais rien. J’y connais rien. Ben oui, à la télé y’a que la danse et l’opéra qui m’intéressent. Désolée. Je ne reconnais pas JL AUbert, ni P Leroy Beaulieu, ni le mec ’starlette’ de ‘Plus belle la vie’…
Ils sont tous pareils façon… Mini robe hauts talons, brillants, faut que ça se voit.. Parce que.. quand on les entend parler, c’est pas évident.
FENDI, le choc. Au fond, des peaux d’animaux…. Partout. Écartelées.. Ils font leurs fourrures devant tout le monde. Danse de luxe macabre. Ma cop se fout de moi.
‘’Et tes chaussures, elles sont en quoi?'’
Tête rouge. Ben oui, c’est du cuir. Même plats et bleus, les mocassins sont en matière animale.
Je commence à en avoir marre. 23h.. Les boutiques ferment.
Au-revoir, Vogue Fashion Celebration Night 10 Sept 2009 Paris.
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éêéé
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