Paris retrouve son niveau de 2007 à 6060 euros le m2
Plus question d'atterissage en douceur : la chute des prix est réelle. En témoigne l'etude de la chambre des Notaires de Paris et d'île de France publiée ce matin . Le prix des appartements anciens dans l’ensemble de la région parisienne baisse de 7,9 % et Paris retrouve son niveau de 2007 : le prix moyen des appartements anciens est désormais de 6 060 euros du mètre carré. « En Ile-de-France, il s’agit de la baisse des prix la plus importante depuis 1995 », a déclaré le président de la chambre des notaires d’Ile-de-France, Jean-François Humbert.
Une baisse uniforme touchant tous les arrondissements
Cette baisse concerne tous les arrondissements : de –2,2 % dans le cinquième jusqu’à –11,6 % dans le dix-neuvième. Les différences de prix entre les arrondissements perdurent. Le sixième, arrondissement le plus cher de Paris, passe sous la barre des 10 000 euros, mais reste tout de même à 9 600 euros le mètre carré. Le dix-neuvième arrondissement et le vingtième arrondissement sont presque deux fois moins chers, à 4 570 euros le mètre carré et 4 880 euros le mètre carré.
La grande couronne souffre à la peine
En banlieue, la baisse sur un an est plus marquée en grande couronne (-9,3 %) qu’en petite couronne (-7,1 %). Le prix des maisons anciennes chute plus sérieusement que celui des appartements : -13 % pour les maisons en petite couronne, contre –7,1 % pour les appartements, et en grande couronne –10,8 % pour les maisons et –9,3 % pour les appartements. Le prix des appartements anciens en petite couronne s’établit ainsi à 3 600 euros par mètre carré contre 2 710 euros par mètre carré en grande couronne. Pour les maisons, il faut compter 307 100 euros en petite couronne et 257 300 euros en grande couronne.
Ou sont passés les acheteurs?
Dans toute l’Ile-de-France, les ventes de logements neufs et anciens ont reculé de 24 % au deuxième trimestre sur un an. Cette baisse reste relativement plus faible que celle du premier trimestre. Les ventes avaient alors plongé de 40 % par rapport au premier trimestre 2008. Mais, pour l’ensemble du premier semestre 2009, le nombre de transactions (55 490) est en recul de 32,7 % sur les six premiers mois de 2008.
Un optimisme de façade
Ce chiffre trimestriel de 24 % s’est, en effet, réduit de mois en mois et, selon les indicateurs provisoires de juillet, n’atteint plus que 14 %. La chambre des notaires, prudente et soucieuse de ne pas affoler le marché, considère donc qu’un lent mouvement de redressement des volumes s’amorce. En revanche sur le front des prix, ils prévoient une baisse globale sur 2009 de 9 à 12 % par rapport à 2008.
Dans un contexte morose et sur fond d'inquiétude pour l'emploi, 2010 risque de ne pas être un meilleur cru.
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