À Thedford Mine, et ailleurs au Québec, des débats ont lieu pour défendre et pour contrer l’installation d’éoliennes, par des entreprises privées. Les débats tournent surtout autour du fait qu’au Québec, nous ayons déjà choisi de nationaliser notre électricité et que nous ayons déjà dit «non» au privé dans ce secteur. Seulement, pressés de faire plaisir à leurs copains bourgeois, desquels ils servent les intérêts, les libéraux ont torpillé ce principe –comme ils ont fait avec la santé-, permettant au privé de faire compétition à notre monopole bien à nous, et permettant à une classe d’individus, de s’enrichir sur la demande d’autrui, ce qui revient bien sûr, à de l’embourgeoisement.
C’est que, l’entreprise privée voulant installer des éoliennes, doit le faire sur des terres appropriées, et celles-ci, souvent, appartiennent à ceux et celles qui pouvaient et/ou peuvent se les permettre. Il y a donc absence d’équité. Donc, encore une fois, une analyse marxiste sera nécessaire, étant donné que les idéalistes n’en feront rien avec leur habitude de mettre ce genre de débat, sous le tapis, comme ce qu’ils font avec le «privé en santé».
Par exemple, un simple travailleur ne gagnant pas son 40 000 dollars annuellement, ne possédant qu’une petite maison, sur un petit terrain, ne se verra pas offert d’y installer une éolienne, ce qui pourtant, si c’était possible, l’avantagerait financièrement. De plus, toutes ententes sont signées en privé, avec l’entreprise, ce qui certes, choque certains militants, puisque des ententes similaires, pourraient devenir plus avantageuses pour celui ou celle qui sait négocier.
Dans un souci de faire paraître le gouvernement plus transparent et plus nationaliste surtout, sinon de faire étouffer le vrai débat, madame Normandeau dit à Radio-Canada, en réponse, qu’il doit y avoir du «contenu québécois» dans les ententes. Sauf que cela ne permet pas à l’auditoire de Radio-Canada de comprendre qu’il s’agit de bourgeoisie québécoise, et non plus, de simples québécois. Le «maître chez nous» ne vise guère le prolétariat, mais bel et bien la bourgeoisie québécoise, qui ne représente qu’une mince minorité de notre «nation». Par exemple, et cela n’est que le plus clair des exemples, si je ne possède pas de terre, il n’y a aucune chance pour moi d’en sortir gagnant, je ne tirerai aucun profit d’une éolienne qui remplierait une offre, à la demande d’un de mes voisins. Et donc, une fois de plus, l’idéalisme l’emporte et brise toute possibilité de débattre des enjeux réels, de l’exploitation des uns, par les autres… Car en permettant par exemple la pose d’éoliennes sur un terrain, le propriétaire de ce dernier fera instantanément des profits, sur la demande de ses voisins. Et c’est ce droit que les québécois se sont brimés, il y a déjà plusieurs années, par souci d’équité et de justice sociale. Certains me diront jaloux, mais je n’aspire pas à vivre de la demande d’autrui, je n’aspire pas à profiter du besoin d’autrui surtout, encore moins de faire des profits sur le labeur d’autrui. Et cette insulte, sincèrement, ne briserait aucunement mes arguments. Elle n’expliquerait pas le processus et le conditionnement par lesquels sont passés tels bourgeois, ou tels prolétaires, pour argumenter leur position actuelle dans la sphère sociale, elle-même dictée par le système économique en place.
C’est donc, une fois de plus, une avancée pour les capitalistes, au détriment de la nation, mais surtout, des prolétaires du Québec, qui pourtant, sont les véritables créateurs de richesses. Et cela mes chers, sans débat de fond! D’ailleurs, même ces éoliennes auront été fabriquées par le labeur de prolétaires, qu’exploiteront à leur tour, les bourgeois propriétaires de ces moyens de production qui permettent de fabriquer des éoliennes. C’est finalement, un pas de plus dans le régime d’exploitation des masses que tente de faire le gouvernement québécois des libéraux –capitaliste nous le savons-, un pas de plus dans le système capitaliste, ce système incapable de partager les richesses et incapable de tenir sans l’aide prolétarienne -l’État-, plus de 30 ou 40 ans…, et qui permet surtout, l’exploitation des uns, par les autres, celle des prolétaires, par la bourgeoisie minoritaire et parasitaire.
J’ai toujours été pour qu’on développe le réseau éolien, mais pas à n’importe quel prix! Et pourquoi pas, Éole-Québec? Oui, il existe des alternatives, mais elles sont tues, par les capitalistes…
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Le privé dans le vent?