publié sur la sociale
Par Denis CollinLes « universités d’été » ont sonné la fin des vacances. Tous les partis ont joué leurs saynètes, entre bouffonneries et psychodrames, devant des citoyens dans leur immense majorité indifférents à ces jeux si éloignés de préoccupations quotidiennes. Le chômage continue d’augmenter, les entreprises ferment, les plans dits « sociaux » succèdent aux plans de licenciements. Les chefs nous invitent à chanter tous en cœur comme Albert Préjean en 1934, « la crise est finie ». Et pour les entêtés qui s’obstineraient dans le pessimisme, la nouvelle grande peur, la peur de la grippe dite H1N1 tombe à point nommé. Spinoza remarquait qu’il n’est pas de moyen plus efficace de gouverner les hommes que la superstition née de la crainte (Traité théologico-politique, Préface). Et, appliquant les recettes si bien décrites par Naomie Klein dans La stratégie du choc (Actes-Sud), le gouvernement français s’engage lui aussi dans la voie du « capitalisme du désastre ». La grippe rend possible un véritable état de guerre. Significativement, les premières mesures concernent la suspension du code du travail (voir sur ce point les explications précises qu’en donne Gérard Filoche sur son blog).
(...)
la suite ici lien