Roman - 170 pagesEditions Seuil - août 2009
A., anthropologue contemporain, se trouve sur un célèbre campus californien pour étudier une classe de musique, celle du professeur Frank Firth. Découvrant peu à peu la faune locale, il s'intéresse de plus en plus à un évènement passé : la disparition de Mary. Le petit Français souhaite connaître la vérité autour de cette mort dont on parle sans tout dire, et se met à enquêter.Aussitôt lu, presqu'aussitôt oublié, comme une certaine musique qui ne m'aurait pas touchée. Dommage. Pourtant, parfois le rythme si particulier des phrases de Jocelyn Bonnerave me plaisait, courtes, musicales, empreintes de liberté, de celle de l'esprit vagabondeur de la plume de l'auteur. Décousue parfois.
Extrait :"Tu pues "tu pues si tu", dit-elle, ou dis-je si je répète, qui répète ? La route période au matin ça peut , ça peut extrêmement métal, plutôt comme un choc comme un chocolat, elle au dictaphone ou moi des mois plus tard qui dis "je", je ne sais pas MI-GRAINE plantée en plein front dents miennes d'urgence minutieusement ou nous dans l'écart de nos deux voix mais quel écart quel décalage ? Il n'y a pas il n'y a qu'un seul filet de voix fait de différents brins, qu'un seul fuseau pour filer, MI-GRAINE une syllabe pour chaque hémisphère, pour filer à l'infirmerie à l'autre bout de la terre."(Rq : toutes les phrases du livre ne sont tout de même pas de la même veine)Mais hélas, le fil du récit, assez surprenant, - et ce n'est pas ça son défaut, loin de là - m'a parfois plus que déconcertée, perplexée. Il ne s'agit pas de l'enquête, car c'est la seule chose ou presque qui m'a incité à poursuivre la lecture, qui m'a raccrochée à certains personnages. Mais les nombreuses digressions au cours du récit m'ont semblées faciles et inopportunes, les paragraphes érotiques de la fin du livre également. Sûrement qu'il aura fallu y voir, à travers les pages, plus de nuances, plus de significations, plus de références musicales peut-être.... à côté desquelles je suis passée.