Aussi bien le Président de la République que son Premier Ministre, depuis le premier jour de leur entrée en fonction, répètent, inlassablement, qu’ils n’augmenteront pas les impots ! Que les prélévements obligatoires n’augmenteront pas !
Dans la droite ligne de cette promesse, le Président de la République a annoncé aujourd’hui les modalités de la mise en place de la « taxe carbone », et sa compensation intégrale en diminutions de recettes de diverses sortes.
Nous, Contribuables Associés, ne pourrions que nous réjouir de cette promesse, … si celle-ci n’était pas outrageusement mensongère !…
Pour l’année en cours, les prélévements obligatoires, mesurés par les impots, taxes et cotisations éffectivement payés par les Français, vont même probablement diminuer, du fait de la crise et des moindres rentrèes fiscales quand celles-ci sont liées à l’activité économique.
Mais, dans le même temps, le déficit budgétaire explose. Il a plus que doublé sur les sept premiers mois de 2009 ! Et cela parce que, loin de réduire ses dépenses, l’Etat les augmentent, nonobstant la baisse de ses recettes. 40% de ses dépenses ne sont plus financées !
C’est la raison pour laquelle, quand nous déterminons « le jour de la libération fiscale », nous le faisons sur la base des dépenses publiques et non pas des prélévements. En reprenant, ni plus ni moins, les chiffres de l’OCDE.
La différence entre prélévements et dépenses publiques, ce sont les déficits. Accumulés, c’est la dette. C’est ce que nous léguons, méchamment, aux générations futures.
Non seulement les déficits sont bel et bien des impots, mais ce sont les pires : des impots à la charge de nos enfants et de nos petits enfants.
Nous devrions avoir honte…