Lorsque Michel Rocard remettait son rapport en juillet dernier, visant notamment à instaurer cette nouvelle taxe carbone, il semblait se dégager un certain consensus au sein de la classe politique, faux cependant, comme je l'évoquais dans un billet précédent, faute d'opposition franche ou du moins audible et surtout parce que tout le monde avait envie de partir en vacances, surtout au parti socialiste ! Et puis, le week-end dernier, patatra, la populo-démago tornade Royal est venue à La Rochelle en voiture électrique pour en découdre avec cette taxe et réveiller la classe politique ! J'aurai préféré que certains restent endormis mais bon, c'est le jeu ma pauvre Lucette ! Et en plus, elle ne s'est pas contenté de relancer le débat, elle a même été jusqu'à s'autoproclamer meilleure candidate des Verts pour 2012, de quoi leur rabattre le caquet jusqu'aux régionales vu qu'ils ne veulent pas faire liste commune avec les socialistes !
Bon je redeviens sérieux, les Verts sont suffisamment énervés comme ça ! De 32 euros la tonne de C0² préconisait par Rocard, Fillon l'a fait fondre à 14 euros dès l'an prochain et sans augmentation des prélèvements obligatoires ! Pour les entreprises, elle compensera la suppression de la taxe professionnelle et pour les ménages se sera une diminution de l'impôt sur le revenu ou une baisse des cotisations sociales.
Du coup, il n'y a guère qu'une partie de la droite, fidèle à Sarkozy, qui reste encore pour alors que les socialistes ont suivi Royal et que les Verts sont furieux parce que là, cette taxe, il faut bien reconnaître qu'elle ne sert plus à rien !
Nicolas Sarkozy a annoncé ce midi que la taxe carbone entrera en vigueur le 1er janvier 2010, fixée sur la base de 17 euros la tonne de CO2, aussi bien pour les ménages que pour les entreprises. Elle ne concernera pas l'électricité - ce que demandaient les Verts et le PS notamment - mais uniquement les énergies fossiles (pétrole, fioul, gaz). Il faudra donc compter sur une hausse de près de 4,5 centimes par litre de fioul et de gasoil, 4 centimes par litre d'essence et environ 0,4 centime par KWh de gaz.
L'Elysée a certifié que cette taxe serait intégralement compensée par la baisse d'autres prélèvements réduction d'impôts sur le revenu ou chèques verts pour ceux qui n'en paient pas.
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