À propos d’Elly
Titre original :Darbareye Elly, Iran
Réalisation D' Asghar Farhadi
Avec Golshifteh Farahani (Sepideh), Taraneh Alidousti (Elly), Shahab Hosseini (Ahmad), Merila Zarei (Shohreh), Mani Haghighi (Amir), Peyman Moadi (Peyman), Rana Azadivar (Nazy), Ahmad Mehranfar (Manouchehr), Saber Abar (Alireza)...
Prix du Meilleur Réalisateur pour Asghar Farhadi au 59ème Festival International Du Film De Berlin 2009 - Ours d'Argent
Synopsis
Une bande de jeunes fait route vers la mer, au sein d'une maison louée pour l'occasion, et ce, afin d'y passer quelques jours. Sepideh, qui s'est occupée de l'organisation, a décidé d'inviter Elly, en espérant que celle-ci ne soit pas indifférente au charme de son ami Ahmad, qui sort tout juste d'une rupture. Les vacances se passent donc dans la bonne humeur, jusqu'à la soudaine disparition d'Elly...
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Un clan d’ami, de jeunes iraniens, cultivés et apparemment libérés du carcan religieux et culturel qu’impose le joug du régime iranien , objectif trois jours de liberté, de vacances pas loin du bord de mer, et ce sera même les pieds dans l’eau, malentendu sur la réservation, tache qui incombait à Sepideh , et la petite tribu se voit allouer une maison vétuste, à demi saccagée dont le seul merite est d’avoir les pieds dans l’eau. Une aubaine, pas vraiment pour la mère de famille qui s’inquiéte de savoir sa progéniture si proche de cette mer pas si calme qu’il n’y parait !
Un début de vacances quasi idylliques alors que la tribu mijote, intrigue secrètement : leur idée nouer un fil possible entre Ahmad, récent divorcé et Elly invité de dernière minute et dont on ignore, la suite le démontrera, a peu prés tout , si ce n’est qu’elle est là sur invitation de Sepideh ! Et que cette dernière s’avèrera brouillonne et confuse également bien mal inspirée dans ses initiatives .
En filmant nerveusement, dés l’entrée et cette furieuse déboulée dans le tunnel, sur la route, bordée d’une infinité de minuscules tentes (comme si quechua avait investit les lieux !), puis dans un espace relativement réduit, la demeure mal en point, et puis et surtout cette bande côtière balayée par les vagues, Asghar Farhadi accompagne la montée en tension provoquée par les événements successifs. Semi noyade puis disparition, et tandis que
Alors que dans l’esprit du spectateur demeure cette longue séquence d’une jeune femme, le regard vers le ciel, souriante, rigolant tout en halant un cerf-volant.
De l’insouciance du premier jour il ne reste rien et le réalisateur balaye rapidement le sentiment de liberté alors que peu à peu les vieux fantômes font leur réapparitions . les hommes grondent et les femmes subissent quand elles ne se retrouvent pas en situation d’accusée. Ainsi de Sepideh .Ne l’a-elle invitée et puis ne subsistent ils pas quelques cachotteries ?
Voilà un film habile, aux images parfaitement maitrisées, une histoire où chacun se décharge du poids de la responsabilité sur sa voisine plus facilement que sur son voisin.
Voilà je ne vous en ai pas trop dit, à vous de découvrir le reste. ..au Ciném
Excessif.Com "...D'une situation on ne peut plus simple, Asghar Farhadi étudie donc l'âme humaine avec une parfaite minutie. Au final, elle atteint son objectif : celui de nous toucher au plus haut point..."
CritiKat.Com "...Asghar Farhadi est un habile tisseur d’histoires, laissant couler le fil narratif puis le bloquant soudainement, le faisant revenir en arrière, conservant à la fois des nœuds invisibles et de larges options d’interprétation. On pourra ainsi se laisser happer par le film lorsqu’il devient un huis clos efficace, et l’élargir à une analyse d’un pan de la société iranienne par les portraits plus ou moins nets de chaque personnage, aboutissants eux-mêmes à l’esquisse d’un portrait du pays. Farhadi a la prudence de ne jamais vraiment y prétendre, non plus qu’à sa netteté. Tout comme les personnages ne cessent de se mentir pour bien faire, le réalisateur dévoile aussi peu que bien, de manière à ce que chacun puisse librement lire entre les lignes. Il impulse ainsi une double action : premièrement mettre les clichés à distance et deuxièmement faire apparaître discrètement des fonctionnements révélateurs. C’est le cas de la place de la femme..."
Le Monde.Fr - "A propos d'Elly" : un week-end à la mer, trente ans après la révolution islamique