Le grand emprunt : les députés UMP s’interrogent

Crise des finances et grand emprunt : est-ce compatible ?

Telle est la question que se posent Patrick Baudouin, député-maire de Saint-Mandé ( également Député de Vincennes et Fontenay sous bois) et Gilles Carrez (Député-Maire du Perreux sur Marne et rapporteur général de la commission des finances à l’Assemblée Nationale). Ils tenteront d’y répondre dans le cadre des « Rendez-vous du futur » lundi 14 septembre 2009 à 20h à l’auditorium Coeur de Ville (Salle Robert Louis) – 98 rue de Fontenay – 94300 VINCENNES. Si vous souhaitez y participer inscrivez vous en envoyant un mail à : fontenay_vincennes_saint_mande@yahoo.fr

Afin de financer les dépenses d’avenir, le Gouvernement a décidé de lancer un grand emprunt national en 2010. L’endettement déjà fort de l’Etat et le niveau du déficit public suscitent des questionnements sur la pertinence d’un tel emprunt dans le contexte actuel. Le grand emprunt, dont les modalités seront fixées à l’automne, vise à permettre à la France de connaitre une croissance plus forte à l’avenir en comblant son retard d’investissement dans de grands secteurs clés : transports, énergie, nouvelles technologies, recherche médicale, nanotechnologies, croissance verte, université, économie de la connaissance….

Entre la pertinence du besoin d’investissement et le poids de la dette que penser de ce nouvel emprunt, quelles sont les propositions d’investissement prioritaires ? Patrick Baudouin pose la question sur son blog.

Mais Patrick Beaudouin n’est pas le seul à s’interroger. Hier, a été annoncé le lancement du site internet « Investirpourl.fr » par les députés UMP avec à leur tête, évidemment, celui que l’on voit de plus en plus sur tous les fronts… Jean-François Coppé.

Ce site a pour vocation d’expliquer les mesures à l’étude mais aussi de donner la parole aux visiteurs. Notamment sur l’utilisation future de cet emprunt et là le développement durable semble très bien placé, largement devant la santé, l’agriculture ou l’aéronautique.

La réflexion sur le grand emprunt doit être l’occasion de nous poser un certain nombre de questions :
- sur les forces et les faiblesses de notre pays,
- sur les secteurs dans lesquels des sauts technologiques sont possibles et qui, grâce à un investissement massif, nous permettront d’acquérir un leadership mondial,
- sur nos choix en matière de recherche et de coopération avec d’autres pays européens, puisque, seuls, nous ne pourrons pas investir dans tous les domaines, les critères d’investissement pour s’assurer que les dépenses réalisées nous apporterons des points de croissance supplémentaires et créeront des emplois pérennes,
- sur les moyens d’optimiser les dépenses courantes de l’Etat car la situation des finances publiques nous y oblige.

L’économie française est en effet dans une situation structurelle préoccupante…
- En 2008, aucune société française ne figure parmi les 50 premières entreprises innovantes mondiales. (classement Boston Consulting Group/Business Week – avril 2009)
- Le recul de la France dans les exportations de la zone euro de 16.7 à 13.4% depuis 1999 représente un manque à gagner de 100 milliards d’euros de revenus pour la seule année 2007! (carte sur table 2008 – MEDEF)
- Les investissements en R&D représentent 2.1% du PIB en France contre 2.6 % aux Etats-Unis et 2.5% en Allemagne.

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