Les parents d'élèves qui avaient pris des institutrices en otages pour manifester leur opposition à la fermeture de classes les ont toutes relâchées bon gré mal gré.
À Pompertuzat (dans la Haute-Garonne), les cinq enseignantes retenues ont été libérées hier soir aux environs de 20h30. Un des parents d'élèves, Corinne Viguié, a expliqué à l'AFP : « On les a libérées vers 20h30 sous la contrainte et la pression de la gendarmerie mais nous continuons d'occuper les lieux pendant la nuit ».
À Laroque d'Olmes (Ariège), la libération s'est faite par ruse. Le conseiller municipal Jean-Charles Sutra, qui soutenait les parents déclare : « On s'est fait piéger », expliquant : « l'inspecteur d'académie est venu [mercredi soir] et a insisté pour que les institutrices participent à la délégation de négociation à la mairie. Quand nous sommes arrivés les gendarmes les ont isolées ».
Le conseil municipal n'est pas découragé pour autant et a d'ores et déjà annoncé que d'autres actions allaient être engagées dès aujourd'hui. Un peu plus loi, à Toulouse une autre école est occupée mais sans otages par des parents d'élèves.
Tous sont outrés que l'Éducation nationale ait décidé de fermer des classes alors que la rentrée est déjà commencée depuis maitenant une semaine. Une délégation a été reçue par l'inspection d'Académie de Toulouse. Laurent Cadreils du SNUipp-FSU31 explique « Il s'agit de faire pression sur l'inspection pour que les fermetures prévues n'aient pas lieu » affirmant que « la rentrée se passe mal ». Il affirme de plus « La mission de service public n'est pas assurée » et demande que « les moyens nécessaires soient remis dans l'éducation ».