L'été des séropositifs : Carnet rose pour Alexandra et Nicolas avec l'arrivée de Léa (papamamanbebe.net)

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  Écouter: L’été des séropositifs : Carnet rose pour Alexandra et Nicolas avec l’arrivée de Léa (MP3, 3.1 Mo)

Reda : Alors au bout du fil on a en principe une correspondante du comité des familles, correspondante number one. Est-ce que je me trompe ?

Alexandra : Non tu ne trompes pas. (rires)

Reda : (rires) Alors Alexandra c’est une longue histoire d’amour avec le comité des familles et elle a été la première à dire moi je ne suis pas à Paris et j’en ai marre d’entendre de parler vos mégas couscous, fête des amoureux et tout ça. J’ai envie de faire des choses chez moi et chez moi c’est où ?

Alexandra : A Pau, dans le 64, Pyrénées Atlantique.

Reda : A 900 km de chez nous. Je vais de nouveau laisser Sandra. Donc c’est la première émission aujourd’hui je te demande de faire preuve d’indulgence et de l’accueillir chaleureusement pour te poser les questions.

Sandra : Bonjour Alexandra.

Alexandra : Bonjour Sandra.

Sandra : Alors comment c’est passé l’été pour toi ?

Alexandra : Alors l’été pour moi a été un petit peu mouvementé car je viens d’avoir un bébé donc la fin de ma grossesse c’est passé à la maison car je devais resté alité et donc j’ai eu mon bébé au mois d’août. Donc cet été a été on va dire tranquille.

Sandra : Toutes mes félicitations. Et ça se passe bien alors ?

Alexandra : Il prend ses marques maintenant on est une grande famille, donc tout le monde doit s’habituer au rythme de chacun avec la rentrée des classes et tout se passe bien.

Sandra : Tu as été à la rencontre des parents et futurs parents vivant avec le VIH.

Alexandra : Nous on était présent pour la 3ème rencontre.

Sandra : Qu’est-ce que tu retiens de cet évènement ?

Alexandra : En fait ça été notre premier gros évènement avec le comité et Nicolas mon mari et moi-même, nous avons apporté nos témoignages et c’est là que vraiment on a réalisé qu’il fallait faire quelque chose. Nous par exemple dans la région Pyrénées Atlantique, il n’y avait pas de structure pour les personnes et surtout pour les familles séropositives. Donc c’était pas normal que nous par exemple on ait à faire 900 km pour rencontrer des gens comme nous qui vivent les même situations, qui sont dans la même précarité et dans la même stigmatisation donc c’est là vraiment qu’on s’est rendu compte qu’il fallait faire quelque chose et que les choses bougent.

Sandra : Tu as eu envie de plus t’engager ?

Alexandra : Voilà c’est ça tout à fait.

Sandra : Est-ce que tu as une prochaine initiative pour le comité des familles ?

Alexandra : Alors normalement si tout va bien, nous devrions participer à la rentrée des associations. Ça va se passer au début du mois d’octobre.

Reda : Ah super, ça c’est un scoop.

Alexandra : Voilà c’est le scoop que j’ai eu ce matin mais j’avoue que je n’ai pas eu encore trop de détails. Puis avec ce qui c’est passé l’année dernière, j’avais fait mon petit compte rendu lors d’une de vos émissions ; on ne sait pas encore si on va y participer, comment ça va se passer, donc j’attends vraiment d’avoir plus de détails pour faire quelque chose et j’ai reçu un mail de quelqu’un du comité, donc peut-être qu’il va avoir quelque chose fin novembre début décembre sur Paris. Donc on sera peut-être parmi vous pour cette fameuse formation des correspondants.

Reda : On l’espère de tout cœur en tout cas il y a des félicitations. Je ne sais pas qui veut les adresser officiellement parce-qu’on a pas eu encore l’occasion de le faire, Hadja, Tina ?

Tina : Bien sûr tous les meilleures vœux pour la petite Léa et toute la famille bien sûr.

Alexandra : Merci beaucoup.

Tina : Merci pour ton faire part il est trop mignon (rires).

Alexandra : (rires) C’est normal, vous faites aussi parti de la famille. C’était normal que le comité ait aussi le faire part de Léa.

Tina : Ça nous fait super plaisir.

Reda : Est-ce que dans ta grossesse, je sais qu’il y a eu des soucis, des complications, c’était pas simple, mais ça n’avait rien à voir avec le VIH. Est-ce que réellement pour toi et Nicolas, à un moment ou un autre, cette histoire de VIH est entrée en ligne de compte, autrement le fait que tu prennes un traitement, tu es indétectable donc tu sais que il y a pratiquement aucune chance que le bébé se retrouve avec quoique ce soit.

Alexandra : En fait je ne sais pas si ça va rentrer en ligne de compte par rapport au VIH, moi c’est comme ça que je l’ai ressenti. J’ai eu une césarienne un peu plus tôt que prévu, un peu en catastrophe et en urgence et je pense moi personnellement que c’est l’obstétricienne qui a eu peur de mon dossier entre guillemet. VIH + autre pathologie, qui a voulu me faire la césarienne un peu plus tôt. C’est pour ça que Léa est arrivée à 7 mois et 2 semaines au lieu de 8 mois. Donc c’est vrai que je pense que ce facteur VIH, il a eu quand même son incidence. Après elle n’a pas pris en compte certains paramètres par rapport au protocole de soin parce-que j’ai eu une césarienne. Donc le protocole de soin AZT n’a pas été pris en compte. Je pense que c’est...on est dans une petite ville, donc des mamans séropositives qui accouchent il y en a très très peu. Donc je pense qu’elle a été prise de panique l’obstétricienne et elle a voulu plutôt agir vite que bien réfléchir à ce qui pouvait se passer, je pense que ça pouvait être ça. Autrement tout le reste de la grossesse on a eu aucun soucis. Après se pose pour moi, la question du rétrovir à donner pendant 6 semaines.

Reda : Vous avez pris une décision là dessus parce-que ça peut intéresser d’autre parents.

Alexandra : J’ai un cas de conscience parce-que autant pour les trois grands j’ai fait les 6 semaines, toutes les heures correctement et là j’avoue je ne l’ai pas fait toutes les 6 heures, je lui donne pas 4 prises, je lui en donne que 3. Pour les plus grands je n’ai pas eu d’incidence pour l’instant par rapport à la toxicité, pour l’instant il n’y a pas de soucis mais depuis que je connais le comité, tout ce que j’ai lu, j’ai recherché sur internet, je me pose beaucoup de questions. Donc je pense que le rétrovir ne sera pas donné à Léa les 6 semaines réglementaires.

Reda : Alors on aura l’occasion d’en reparler puisque les correspondants vous jouez un rôle beaucoup plus important dans l’émission, dans les semaines qui viennent. Je voulais te ramener un petit peu en arrière parce qu’on va écouter le récit de Yann. Depuis combien d’années vous êtes ensemble toi et Nicolas ?

Alexandra : Eh bien aujourd’hui nous allons fêter nos deux ans de mariage et ça fait 5 ans bientôt qu’on est ensemble.

Reda : Donc double félicitations aujourd’hui.

Transcription : Sandra Jean-Pierre