J-7
L’épreuve – AbilitY
« L’objectif de ce test est d’éteindre une à une les diodes jusqu’à ce qu’il n’en reste aucune d’allumée. »
« De quelle façon ? »
« En faisant appel à tes pouvoirs magiques. »
Peter ne croit pas si bien dire.
C’est mon épisode préféré et l’un des meilleurs de la saison : enfin, après toute cette attente et ces faux-semblants, on comprend l’importance d’Olivia et son rôle dans le puzzle géant mis en place par Abrams. Et son rôle de Messie si l’on en croit les images.
Résumé :
Plusieurs personnes meurent par asphyxie, victimes d’une maladie foudroyante qui provoque une obstruction rapide et irréversible de leurs voies respiratoires. Quand David Robert Jones se livre au FBI et prétend avoir la clé de l’énigme, c’est au tour d’Olivia de tenir le sort de milliers de gens entre ses mains.
Ce qu’on sait :
- La police allemande interroge Olivia après l’évasion de Jones.
- Le manifeste ZFT (Destruction par l’Avancement Technologique) a été tapé sur la machine à écrire du labo. On apprendra que c’est William Bell qui l’a écrit (Walter en retrouvera les pages manquantes relatives à l’éthique dans Déjà Vu) : son but est de lever une armée d’enfants dont le potentiel aurait été gardé intact grâce au Cortexiphan.
- David Robert Jones a passé deux semaines dans un caisson hyperbare pour contrebalancer les effets de sa téléportation. « Il semblerait que la dématérialisation et le réassemblage structurel au niveau moléculaires ait quelques effets secondaires jusque là inconnus et imprévisibles. » Mettant en lumière la course contre la montre désespérée de Jones dans La croisée des mondes.
- La mort du marchand de journaux se retrouvera en première page ce qui est certainement intentionnel de la part de Jones qui est susceptible d’en apprécier l’ironie.
- Deux films sont cités : Charade de Stanley Donen (1963) – le personnage principal joué par Cary Grant s’appelle Peter Joshua, et Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock (1954), l’histoire d’un photographe coincé chez lui, témoin d’un meurtre et potentielle victime.
- Selon Loeb, Jones est seulement le membre d’une armée qui ne fait qu’accomplir ce qui est écrit.
- Avec le recul, la nervosité de Harris en présence de Jones confirmerait son implication dans des agissements louches. D’ailleurs, la surprise se lit sur le visage de Jones quand il le rencontre, comme s’il ne s’attendait pas à la trouver là.
- Les billets de $2 ont des numéros de série qui se suivent.
- A la faveur de sa « rencontre » fortuite avec Nick Lane et Nancy Lewis (Susan Pratt), on sait qu’Olivia fait partie de l’armée de William Bell (et Walter ?). Coïncidence rigolote, lors de son premier essai d’éteindre les lumières, Olivia est arrêtée par la sonnerie de son téléphone –inventé par un autre Bell, Alexander Graham.
- On peut émettre l’hypothèse que Jones a fait enlever Olivia pour avoir la certitude qu’elle faisait bien partie des enfants traités. « Si j’avais voulu vous faire mal, cela fait longtemps que j’aurais agi en conséquence« .
- A Salem (ville des supposées sorcières) Olivia trouve la boîte de jouets de Jones. Elle passe devant un magasin qui fait référence à la chanson dont parle Peter dans Contre Nature, pina colada.
Ce qu’on aimerait bien savoir :
- Est-ce que le contact d’Olivia au gouvernement allemand est Lukas Vogel ?
- Pourquoi Nina Sharp n’a-t-elle pas révélé à Olivia qu’elle connaissait le Cortexiphan et le nom des enfants traités ?
- Pourquoi Jones s’est-il rendu ? A-t-il à ce point besoin d’Olivia ? Essaie-t-il d’utiliser les « soldats » de Bell contre lui ? L’avait-il enlevé uniquement pour la tester ou y a-t-il autre chose ?
- Pourquoi est-il un admirateur de Walter Bishop et de ses travaux alors qu’il déteste William Bell ? Comme Jones a travaillé pour Massive Dynamic, connaît-il quelque chose que nous ignorons encore ?
- Est-ce que alter-Olivia a loué le van ou est-ce simplement une provocation de Jones ?
- Nina Sharp (comme Jones) s’est-elle téléportée dans l’autre réalité ? Cela expliquerait que son bras ait besoin d’une révision et que Jones ait des petits soucis de santé.
- « Tous les médecins du monde et le meilleur équipement du monde n’y changerait rien. » En vo, Jones dit de CE monde. Espère-t-il un traitement s’il passe de l’autre côté ?
- Comment Jones s’est-il évadé de l’hôpital ?
- Qui est l’Observateur qui passe devant le kiosque à journaux ?
Notes :
- La référence à Star Trek est perdue en vf. ( »Il s’est téléporté de la prison de… »)
- Dans la vf, Peter fait appel à un des « ses spécialistes insolites » et dit à Olivia qu’elle est « bizarre« . Dans la vo, ce sont ses connections qui sont bizarres, et on peut aussi lire une toute autre interprétation. Peter a une « weird connection » (une connexion étrange); on peut y voir un double sens – puisqu’il n’appartient pas théoriquement à ce monde.
- « Quand personne ne comprend ce qui se passe, c’est toujours nous qu’on appelle, » remarque Peter. Très SOS Fantômes, film d’Ivan Reitman auquel il est fait aussi référence dans Déjà vu : « Qui vous appelez quand ça dépasse l’entendement ? » demande Peter, « SOS Fantômes, » répond son père qui n’a manifestement pas tout oublié.
Un épisode à voir et à revoir.