Quel rapport entre ces technologies ?
Twitter ou la roue d’une charrette ne participent-ils pas de cette même grande affaire ? Le besoin de se rapprocher, réduire les distances, conquérir, le besoin d’échanger, de comprendre le monde, commercer, créer de la relation, peut-être tout simplement survivre... « Avance ou je te dévore », disait le Sphynx. En tout état de cause, la nécessité de satisfaire cette insatiable besoin de se rapprocher (physiquement ou virtuellement), irrémédiablement inscrit dans nos gênes.
Quel intérêt en soi ont toutes ces techniques ?
Aucun. Ces techniques n’ont de valeur que par leur contenu. Ce qu’il y a dedans. Qu’il s’agisse de Face Book ou d’une diligence, tout dépend de ce que l’on y met à l’intérieur. Sachant qu’on peut y véhiculer le pire et le meilleur, sinon rien, du vide, du vent. N’est-ce pas ce qui nourrit d’ailleurs les réticents (réactionnaires). « Le web est une poubelle, on perd notre intelligence. » Mais les réseaux sont à notre image et il ne tient qu’à nous d’en faire des outils intelligents. J’imagine des discours similaires lorsque nos ancêtres inventèrent la roue (je présume) ou le train (j’en suis sûr). La seule différence, c’est l’ampleur et la vitesse. C’est ce qu’on appelle le progrès. Sachant que ce progrès et la catastrophe sont les deux revers d’une même médaille, nous dit Paul Virilio…
J’affectionne particulièrement ce dernier-né (enfin, je crois) des réseaux sociaux, un magnifique outil de savoir si l’on sait (justement) l’utiliser. « Une rivière d’information qui coule constamment », nous dit avec pertinence Michelle Blanc, une spécialiste canadienne du web 2. Si le système charrie aujourd’hui 95 % d’indigence, qu’importe, il est là et attend avec impatience qu’on y développe notre intelligence. Sachant que l’apprentissage est long, difficile, basé sur la sélection, le tri, l’écrémage, mais les résultats sont probants si l’on détecte les bons protagonistes. C’est de l’information (que d’autres ont sélectionné pour vous) et qui tombe directement sur votre écran. Reste à donner le change pour exister dans le réseau. La différence avec Face Book ? Elle est de taille. « Face Book est pour qui on connaît, tandis que Twitter est pour ce que l’on connaît », nous dit encore Michelle Blanc. On change de perspective, de braquet avec Twitter. Un outil stratégique pour les entreprises ? Oui, à condition bien sûr de respecter les fondamentaux de ce type de réseau, ne pas prendre les internautes pour des « idiots ». Leur apprendre quelque chose, leur donner de la matière. j’attends décidément avec impatience ce que nous réserve l’avenir en techniques de l’information.