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Lors du vote sur le dossier Immochan qui aurait plus que du plomb dans l'aîle. (photo JCH)
Dans un entretien de rentrée accordé à La Dépêche, le maire de Louviers président de la CASE fait preuve d'un grand pessimisme. Maîtrisant parfaitement les techniques de communication, il nous oblige à annoncer de mauvaises nouvelles. Je peux donc d'ores et déjà affirmer (mais je l'avais écrit lors du vote du budget 2009) qu'il y aura une augmentation des impôts locaux en 2010 ! « Nous ne sommes pas sortis de l'auberge » assure Franck Martin. Autrement dit, les comptes sont dans le rouge et ne vont pas s'améliorer malgré, parait-il, des dépenses contenues et des recherches d'économies systématiques.
En ce mois de septembre, il manque 150 000 euros (avoués) dans les caisses. La gestion du Kolysé semble poser problème et il va falloir recapitaliser la SEM. A quelle hauteur ? Nous en saurons plus le 4 octobre prochain lors du vote d'une décision modificative.
Alors ? Faut-il se réjouir du fait que les analyses et prévisions de Michel Doucet se réalisent ? Certainement pas. Les contribuables lovériens vont devoir à nouveau mettre la main à la poche (1) et on se demande si toutes ces augmentations d'impôts servent à quelque chose dans la mesure où des dépenses compressibles ne sont pas contenues. Michel Doucet avait proposé de diviser par deux les dépenses de communication, on est loin du compte…
Il y a plus grave. Le maire laisse clairement entendre que les investissements nouveaux inscrits au budget 2009 ne seront pas réalisés. Une ville qui n'investit pas est une mal qui régresse. Alors quelle solution ? La fusion entre Val-de-Reuil, Incarville et Louviers ? Cette proposition de Franck Martin fait rigoler tout le landerneau, lui qui aime bien la Bretagne. On voit mal Marc-Antoine Jamet, qui parvient à rétablir les comptes de Val-de-Reuil et a bénéficié d'un lissage de ses remboursements d'annuités auprès de M. Woerth, le ministre du budget, se lancer dans une entreprise très hasardeuse.
De cet entretien, je retiens la proposition de Franck Martin d'unir la CASE et Seine-Bord. Depuis la création de cette communauté de communes, le président de la CASE assure que la fusion avec la CASE est justifiée à tous points de vue. Il a raison. Imaginons qu'Alipap-Alicel disparaisse, Seine-Bord serait privée de moyens financiers conséquents. Et puis, la réforme des collectivités territoriales ainsi que celle de la taxe professionnelle, vont conduire M. Delamare (2) et ses amis à revoir leur position négative.
En attendant, les Lovériens reçoivent leurs feuilles d'impôts locaux. Toutes augmentations confondues, la note est plus salée de 12 % ! En période de crise, c'est aberrant !
(1) Le budget 2009 a été construit avec cette augmentation prévisible des impôts en 2010. Nous l'affirmons depuis le vote du budget en mars dernier.
(2) M. Delamare, maire de Criquebeuf-sur-Seine, est le président de Seine-Bord.