Trilok Gurtu

Hier soir donc, direction le Kyra, LA salle de concert jazz de Bangalore, ouverte il y a quelques mois.

Nous avons eu la chance de voir le percussionniste indien Trilok Gurtu, de retour après 8 ans à Bangalore.
Je n’ai pas une connaissance étendu de ce monde, mais honnêtement, c’était stupéfiant, fascinant, entrainant.
Bref, un bijou de concert.

Imaginez un homme d’une cinquantaine d’années, chemise hawaienne et oeil brillant, qui vient s’installer derriere une série d’une trentaine d’instruments divers placés en cercle autour de lui.
Il commence doucement par des sonorités indiennes, puis le tempo augmente. Sa main droite qui donnait le rythme laisse place à la gauche, qui elle abandonne les solos à sa comparse.
La transe qui s’est emparé de l’artiste le fait changer d’instrument, et le rythme devient celui de l’Afrique.
Puis il se retourne, et dos à nous, utilise en alternance des objets brésiliens je crois, qui nous plongent d’abord dans une jungle profonde, puis au rythme endiablé de la samba.
Il termine cette démonstration de maéstro par jouer avec un seau d’eau rempli dans lequel il plonge des cymbales de prière tibétaines.

La foule est conquise, et Gurtu, qui en 1988 fit la première partie d’un des dernier concerts de Miles Davis,  peut attaquer la deuxième partie de son concert.
Accompagné par un Jimmy Hendrix de la cithare, Ravi Chary, un pied sur une enceinte et l’instrument tenu comme une fender, il nous entraine dans des riffs improbables, transcendant la musique traditionnelle indienne en une mélodie moderne et sulfureuse.

Ce fantastique moment se termine par un morceau de ska, rythmé par les instruments.

Les lumières se rallument.
La salle applaudit à tout rompre
En attenant la prochaine fois !!

Si vous voulez en savoir plus sur Trilok, son site est ici