Oů sont-ils ? La Journée internationale des personnes disparues, le 30 aoűt, a pour but de demander que justice soit rendue aux victimes de disparitions forcées. Tandis que certains cas anciens ne sont toujours pas élucidés de nouvelles disparitions se produisent. C’est pourquoi ŕ cette occasion Amnesty international va promouvoir la ratification de la Convention pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées pour qu’elle puisse entrer en vigueur le plus rapidement possible soit d’ici la fin de 2009. Il y a urgence deux ans aprčs son adoption par l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) en décembre 2006. Nous espérons que la plupart des gouvernements ratifieront la Convention ŕ New York en septembre 2009. En effet, elle fait partie des traités phares de la Cérémonie des traités intitulée "Vers une participation et une mise en œuvre universelles". Cette cérémonie se déroulera du 23 au 25 septembre, puis se poursuivra les 28 et 29 septembre pendant la 64čme session de l’AGNU.
Témoignage d’Ibni Oumar Mohamed Saleh (Tchad)
Ibni Oumar Mohamed Saleh est le fils d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, homme politique tchadien. Ce dernier a été victime d’une disparition forcée ŕ la suite des événements de février 2008 durant lesquels des groupes d’opposition armés ont lancé une offensive contre la capitale du Tchad, N’Djamena. Des combats intenses ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville les 2 et 3 février 2008, avant que les forces gouvernementales ne reprennent le centre de la capitale et que l’opposition armée ne se retire ŕ l’est du pays et de l’autre côté de la frontičre au Soudan. Ibni Oumar Mahamat Saleh qui était le dirigeant du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD) et le porte-parole d’une coalition de partis d’opposition a été arręté le 3 février 2008, au moment de ces événements. Depuis personne ne l’a revu. Son fils nous apporte son témoignage ŕ l’occasion du 30 aoűt appelant le Tchad ŕ faire toute la vérité sur le sort de son pčre.