Dans un précédent billet, je me suis déjà attardé sur le terme croissance. Ici je voudrais engagez avec vous un débat sur le sens de la croissance, sa place dans notre vie d'être humaine.
D'abord, la croissance économique ou la création de richesse ne se décrètent pas. Elles s'organisent, elles se pensent, elles s'ajustent en fonction des évènements liés à l'organisation de l'économie et à des faits qui en sont extérieures. Nul besoin de les libérer. Elles le sont déjà d'une certaine manière.
Ensuite, il convient de se demander : pourquoi veut-on de la croissance ? Dans le discours ambiant, on comprend assez vite que cette quête est une fin en soi. Et non un moyen pour assurer le développement de nos sociétés. Car il faut avoir en tête se principe : la croissance est condition nécessaire au développement mais pas suffisante. Alors que le développement lui est une condition suffisante pour participer à la croissance.
Que faut-il entendre par développement ? Celui des hommes bien sûr. Et il n'est pas certain que les choix pris pour relancer la croissance française soient dans cet objectif.
A vouloir absolument et par tout les moyens une croissance pour demain, nous priverons nos enfants de la croissance d'après demain. Il ne s'agit pas seulement d'environnement mais aussi de conditions d'organisations qui favorisent durablement la croissance.
Ce qui veut dire ne pas engager des réformes dogmatiques. Ne pas poser comme préalable le retrait ou l'omniprésence de l'Etat. Mais d'être capitaliste, libéral, socialiste ou communiste lorsque cela sert l'intérêt général et la création de richesse pour tous. Cela s'appelle la politique économique...