Pendant ce temps, le ministère de la justice a concocté un plan aux petits oignons au cas où la pandémie prendrait une dimension plus considérable. On pourrait se féliciter que la chancellerie prévoit un plan pour la continuité de la justice, même en cas de crise, mais au vu des détails, il y a de quoi s'interroger.
Par exemple, pourquoi demander que les procès aient lieu à huis clos ? Ne suffirait-il pas de porter un masque afin d'éviter une justice en catimini. D'autant plus qu'on prévoit également la généralisation d'un juge unique en correctionnel (au lieu de la collégialité actuelle), des jurys restreints.
Pire encore, on prévoit d'élargir le domaine de compétence de certains tribunaux (!!!), mais aussi de la police !!!!!! En quoi cet élargissement a-t-il un rapport avec l'hypothétique pandémie ? Ne profite-t-on pas d'une situation particulière pour imposer une justie d'exception ? Mais ce n'est pas fini, on parle de ne pas autoriser l'avocat à assister le prévenu dès la première heure de garde à vue. Là encore, je saisis bien le recul de la liberté, mais pas en quoi ça lutterait contre l'épidémie.
Après avoir tenté de minimiser les effets de ce plan, Michèle Alliot-Marie a carrément réfuté son existence. Etonnant, non ?
Dominik
Source : Libération, Le Monde
tags :grippe A H1N1, grippe porcine, grippe mexicaine, maladie, épidémie, pandémie grippale, justice, ministre, Michèle Alliot-Marie, MAM, gouvernement, chancellerie, tribunaux, avocats, ump, procès, masques, recul deslibertés, syndicats, Libération, Le Monde, dictature, huis-clos