La suède remet le bien-être animal au cœur des débats Emmenée par la Suède, la politique agricole commune de l’Union européenne pourrait enfin s’accorder sur les termes et les mesures à prendre en matière de droits et de bien-être des animaux. Le sujet est en tout cas à l’ordre du jour de tous les débats d’ores et déjà programmés.
C’est assez rare pour être souligné : l’arrivée de la Suède à la présidence de l’Union Européenne est source d’espoir pour la cause animale. D’abord parce que la Suède est un acteur majeur de la protection et du bien-être des animaux, tant à l’intérieur de l’UE qu’au niveau international. Ensuite, parce que le sujet figure en toutes lettres à l’ordre du jour des réunions mensuelles de l’ensemble des ministres de l’agriculture et de la pêche, au même titre que les contrôles sanitaires ou encore les quotas de pêche dans les eaux territoriales européennes.
Conférence sur le bien-être animal
Dès sa prise de fonction, le ministre de l’agriculture et de la pêche suédois, Eskil Erlandsson, a également annoncé la tenue, dans le cadre de la session d’automne, d’une conférence sur le bien-être animal les 8 et 9 octobre prochain à Uppsala (Suède) et a convié ses homologues à une réunion « informelle » les 13-14 et 15 septembre prochain à Växjö (Suède).
Encore loin du compte
Pour acquise à la cause qu’elle soit, la Suède aura à faire face à nombre de réticences et difficultés. Deux textes importants sont en cours de révision : la directive 86/609/CE sur l’expérimentation animale ainsi que la directive 93/119/CE réglementant la mise à mort des animaux.
En remplacement de cette dernière, un accord sur un nouveau règlement a été obtenu au Conseil le 22 juin dernier. Si on peut saluer l’apparition d’un certain nombre d’obligations nouvelles en matière de formation, de recherche, de responsabilité, de normes pour le bien-être des animaux d’élevage lors de leur mise à mort, on est encore loin du compte. Il est en effet à déplorer que le texte n’entre en vigueur qu’en 2013 et qu’un certain nombre de pratiques, dont la violence et la cruauté ont été prouvées scientifiquement, n’ont pas été purement et simplement interdites, pour des raisons économiques. Comme si la souffrance animale ne pouvait se mesurer qu’à l’aune de la rentabilité pour l’homme.
Agir activement et efficacement
Dans sa « profession de foi », la Suède a indiqué que le « gouvernement mettra tout en œuvre pour s’assurer que le Conseil agira activement et efficacement » pour mener à bien la stratégie définie par l’Union européenne en matière de santé animale : « Prévenir plutôt que guérir ». Tout porte donc à croire que des avancées notables pourraient voir le jour au cours des six mois de la présidence suédoise. Espérons que les bonnes intentions affichées se traduiront très prochainement en actions concrètes. One Voice reste vigilante et n’hésitera pas à faire entendre sa voix si tel n’était pas le cas.
Pour plus d’informations : http://www.se2009.eu/en/the_presidency/about_the_eu/agriculture_and_fisheries#tabs_7_204_tab3-tab