Jeunes diplômés (Partie 2)

Les aides proposées
Les deux noms qui reviennent le plus fréquemment dans le cadre de l’emploi des personnes handicapées sont ceux de l’AGEFIPH et celui de l’ADAPT. Ces deux associations poursuivent le même but par des voies différentes. L’ADAPT propose des solutions diversifiées pour aider les handicapés. Elle gère des centres de réadaptation et de rééducation. Durant les périodes où il reste dans le centre, le handicapé est encadré par du personnel de l’ADAPT à l’aide duquel il va trouver des solutions pour se réorienter vers le monde professionnel. L’association possède également des établissements de formation professionnelle pour les handicapés qui souhaitent travailler dans un milieu ordinaire ; ainsi que des établissements de service d’aide par le travail qui orientent les personnes vers des postes en milieu protégé (c’est-àdire un milieu professionnel adapté ou le travailleur handicapé effectue au minimum 1/3 du travail d’un employé valide). L’ADAPT met en place, chaque année, plusieurs actions comme « la semaine pour l’emploi » visant à faciliter le recrutement des handicapés et « le réseau des réussites » dans lequel un parrain suit un handicapé et le guide vers l’insertion professionnelle. L’AGEFIPH est une association privée au service des personnes handicapées. Elle leur apporte des aides et des conseils ainsi que l’appui d’un réseau de prestataires. L’AGEFIPH collecte des fonds et les redistribue. Elle peut accorder aux entreprises des primes dans le cas d’embauches d’handicapés en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, si elles participent à l’insertion durable des travailleurs handicapés, si elles amènent un employé handicapé d’un travail en milieu protégé à un travail en milieu ordinaire (prime pouvant atteindre 9000€) ou si elles adaptent leurs locaux pour faciliter l’insertion des handicapés.

Préparer son embauche
Les deux associations proposent toutes deux des offres d’emploi spécialement dédiées aux handicapés. Bien sûr, lorsque le jeune diplômé choisit de postuler à ces offres, les entretiens sont plus prévisibles puisque le recruteur connaît le profil de son candidat. Nina Voit nous confie la façon dont elle organise sa recherche d’emploi et comment elle anticipe les entretiens d’embauche : elle recherche des offres correspondant à son profil sur des supports spéciaux ou ordinaires « Quand je parle de mon handicap, je le fais consciemment et fournis toutes les informations qu’on me demande, même si je sais, que l’employeur n’a pas le droit d’en demander plus. Je préfère partir sur des bases saines où les deux parties peuvent prendre des décisions réfléchies sans mauvaise surprise. Jusqu’à maintenant je n’ai eu que des expériences positives. La plupart des recruteurs sont surpris d’apprendre que j’ai un handicap. Leur réaction est souvent positive mais aussi un peu plus prudente. S’engager avec un TH est plus difficile qu’avec quelqu’un de valide, car la législation est plus sévère pour les licenciements. Je comprends qu’un recruteur pèse soigneusement sa décision d’embauche. » Pour elle, la réussite d’un entretien d’embauche tient aussi en grande part à l’attitude qu’affiche le travailleur handicapé : « Soyez naturel avec votre handicap, si le recruteur voit, que vous êtes sûr de vous, il vous fera confiance et à vous verra comme vous êtes, non pas comme quelqu’un avec des capacités en moins! »