Après l'initiative de l'Open Books Alliance, regroupant Microsoft, Yahoo! et Amazon, c'est un nouvel acteur, cette fois venu du monde de la BD qui intervient contre l'accord Google et le programme de numérisation qui s'ensuit.
DC Comics, que l'on n'attendait pas forcément à cet endroit pointe comme d'autre le côté monopolistique de la situation : « L'accès à des millions d'oeuvres regroupées dans le giron d'un seul groupe... Tout cela va représenter un énorme coût pour les poissons pris dans ces filets : les titulaires de droits. » Un coût en effet, parce qu'une perte du contrôle, comme le redoutent d'autres entreprises, mais surtout, le passage quasi obligatoire par Google.
Probablement verra-t-on ensuite Marvel intervenir dans ce conflit et avant la date fatidique du 7 octobre, où le tribunal de New York doit donner sa réponse sur l'accord.
Pourquoi un éditeur de comics intervient-il dans ce combat toutefois ? Simple : le programme de numérisation de fichiers s'est déjà étendu à la presse chez Google, aux magazines, etc. D'ici à ce que le papa de Superman se voit pris dans cette tourmente...
On ne s'étonnera donc pas que Microsoft en rajoute une couche dans cette histoire. « Personne ne peut s'opposer à l'objectif louable de créer des références universelles et largement accessibles pour le marché du livre numérique », précise un communiqué. Cependant, « la démarche de Google est illégitime », ajoute la firme de Redmond. Cette négociation à huis clos, avec un chèque jeté sur la table au mépris de la réalité du droit ou des personnes concernées fait dresser les cheveux sur la tête de Microsoft. Pour eux, Google cherche à évincer les politiques publiques, contourner le Congrès et le marché.
La force et l'envergure de Google font de lui un réel géant, en mesure de s'acheter une jurisprudence. Ce que les détracteurs ne peuvent en effet pas supporter...