L'une comme l'autre association souhaitent améliorer la vie estudiantine, avec une « allocation de rentrée étudiante » (Fage) et une « aide à la recherche du premier emploi » (Unef). Pourtant, face à elles, une ministre « qui fait semblant d'ignorer » le contexte, commente l'Unef, explique que la revalorisation des bourses est à la hauteur de l'augmentation du coût de la vie. Selon elle « les prix à la consommation baissent tous cette année », mais plus encore, « les loyers sont stables sur l'ensemble de la France, voire avec une tendance à la baisse ».
« Le gouvernement semble déconnecté de la réalité », ajoute l'Unef, qui souligne la « rupture historique » constatée. En effet, les études supérieures n'ont plus la cote, et la génération actuelle poursuit de moins en moins vers de hautes études. Ou alors est-ce simplement qu'elle choisit d'autres voies, qui semblent moins longues et plus efficaces ?
« Il y a urgence à enrayer ce processus. Pour préparer l'après-crise, notre pays a besoin d'emplois qualifiés », poursuit Jean-Baptiste Prévost, de l'Unef. Car les jeunes de 15/24 ans qui travaillent ou se retrouvent au chômage a augmenté et le syndicat y voit la conséquence de ce désintérêt pour les études supérieures. « En soit, c'est un phénomène inquiétant pour notre pays », conclut-il.