Tout s'est passé dans le calme, hier, alors que trois institutrices de Laroque d'Olmes - situé dans l'Ariège - étaient retenues par des parents d'élèves. Parmi les otages, la directrice de l'établissement souligne une mère d'élèves à l'AFP, mais ce mouvement n'est pas d'humeur. En effet, une classe doit être supprimée dans l'établissement. « Nous exigeons le maintien de la classe, au moins jusqu'à la fin de l'année, qu'ils les laissent terminer l'année », explique-t-on, pour justifier cet acte.
L'inspecteur d'Académie de Foix a proposé des pourparlers si le barrage était levé, mais les parents ont refusé. En parallèle, Jean-Charles Sutra, conseiller municipal de Laroque d'Olmes et responsable de la commission scolaire, a apporté son soutien aux manifestants. « Nous sommes dans une région textile sinistrée, avec de nombreux licenciements, les gens partent pour aller chercher du travail ailleurs, nous venons de perdre trois élèves et nous sommes passés en dessous du seuil de 49 élèves, nombre nécessaire pour maintenir les 3 classes », commente-t-il.
Le désengagement de l'État est regrettable, ajoute l'élu, qui souligne que la gendarmerie est également menacée. Pour les parents cette situation est grave : « La rentrée a déjà démarré, les enfants sont avec leur maîtresse », explique Corinne Viguié, élue FCPE. Et d'évoquer « un traumatisme » pour les élèves qui verraient partir l'enseignante en question.
On apprend également que dans un autre établissement, cinq enseignants étaient également retenus à Pompertuzat en Haute-Garonne.
Photo non contractuelle, bien évidemment...