Mon ami prétend que, la nuit,
Il voit partir les parapluies
A l’infini sous le ciel gris.
Mon ami ne sait quand ils rentrent.
Il n’a jamais pu les surprendre
Et, chaque jour, il se demande
Comment ils franchissent les murs
En sautant sur leur manche dur,
Par-dessus la haie des clôtures,
Sans guère faire plus de bruit
Que n’en ferait une souris
Qui trottine sur un tapis.
(Maurice Carême)
Illustration