Derrière un don, y a-t-il toujours une arrière-pensée ? C'est en tout cas ce que pensent des intellectuels lettons suite à l'installation, le 22 août dans un parc de Riga, d'une statut de Pouchkine, donnée par la Russie. Moscou déclare vouloir ouvrir un nouveau chapitre des relations culturelles entre la Russie et la Lettonie, et pour cela "Pouchkine porte les idées de liberté, de justice et de démocratie" selon l'ambassadeur de Russie en Lettonie. Il espère que "ces idées vont s'accomplir et qu'entre la Russie et la Lettonie il y aura une amitié que rien ne pourra briser."
Côté opposition lettone, on rétorque que Pouchkine n'a jamais vécu à Riga et que pas une de ses créations n'est consacrée à la capitale lettone. Certains auraient préféré une statut à l'effigie du cinéaste russe, Sergueï Eisenstein, qui a passé sont enfance dans la ville. "Le fait que Moscou veuille nous imposer à Riga son propre monument (et non celui de Pouchkine) en remplacement de Lénine est pensé comme une démonstration de force, et la référence à un nouveau chapitre des relations russo-lettones doit plutôt être comprise comme un avertissement : ne méprisez pas notre culture !", pouvait-on lire dans le quotidien letton Diena. Une lettre ouverte, signée par une soixantaine de personnalités lettones, a notamment été envoyée au président de la Lettonie. Le maire de Riga, Nil Ouchakov, pense, quant à lui, que l'action des citoyens mécontents contre l'installation du monument est immorale. Il est important de préciser que le maire de Riga est d'origine russe et membre d'un parti qui représente les intérêts de la population russophone du pays.
Toutefois, courant septembre, va s'ouvrir à Moscou le Parc letton, pour encore plus renforcer les relations entre les deux pays ; n'est-ce pas la preuve de non arrière-pensée, mais d'un vrai pas en avant vers une meilleure entente ?
Source image : Delfi
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