mardi 08 septembre 2009
Encore une description caustique de la bourgeoisie de province. On voit ici comment un notable ordinaire un peu sentencieux et ennuyeux (joué par Michel Piccoli) devient une bête lorsqu'il se jette sur la femme du député et un monstre lorsqu'il assassine tour à tour sa femme et le député. Comme pour "Le boucher", la scène de la révélation (lorsque Stéphane Audran est interrogée par la police) est magnifiquement filmée, la caméra tourne autour d'elle tandis qu'elle perd elle-même ses esprits. J'ai bien aimé aussi la scène dans le château de Valençay et le plan sur la table du Congrès de Vienne mais ceci n'a rien à voir avec le cinéma mais plutôt avec un de mes personnages fétiches : Talleyrand (qui était propriétaire du château de Valençay).
En revanche, il y a deux choses que j'ai moins aimées. La première concerne la mise ne scène, pour figurer un flash-back, Chabrol fait un zoom sur le visage de Stéphane Audran et l'image se trouble : c'est vraiment trop classique. L'autre concerne le scénario ; on ne comprend pas vraiment comment la fille de Stéphane Audran devine toute l'histoire. Un don de double vue ?