Couteaux

J’ai toujours vu mon grand-père avec un couteau en poche, un bon vieil Opinel, à la lame usée par les affûtages à la pierre, tranchant comme un rasoir, qu’ ouvrier horticole, il utilisait autant pour ses divers travaux que pour son petit déjeuner de 7-8 heure (avec pain et anchois, après son café du lever à 4 heures et déjà  3 heures et demi de travail). Le reste des repas, et à plus forte raison avec la famille, ma grand-mère l’obligait à utiliser les couteaux de table.

Habitus obligeant, c’est une habitude que j’ai gardé, hors l’époque où, prenant l’avion plusieurs fois par semaine, j’étais obligé de le mettre en bagage de soute.

Ils m’ont tiré quelquefois de situations embarrassantes. J’en ai changé plusieurs fois, pour diverses raisons, mais, si j’en ai cassé plusieurs, je n’en ai jamais perdu. Du minuscule couteau suisse de mes 10 ans, qu’à l’époque nous étions quasiment tous, à notre âge, à avoir en poche, aux Laguiole (des vrais) de mes 15 ans, puis aux Buck à partir de mes 30. J’ai gardé l’habitude de mon grand-père et ils ont toujours tranché comme des rasoirs, au moins autant que les couteaux en céramique actuels. Ils ne m’ont servi presque exclusivement qu’à couper du papier, des cartons et des ficelles où à manger en pique-nique. Leur taille a régulièrement diminué avec l’âge, au fur et à mesure qu’ils s’identifiaient toujours plus à des armes de 4ème catégorie.

L’actuel est un petit Thiers, magnifique, au manche en bois précieux, offert par un ami en échange d’un Euro selon l’usage, pour ne pas “couper” notre amitié. C’est la première chose à laquelle je pense lorsque je change de pantalon et il ne quitte ma poche que lorsque je l’utilise.

- La grande réforme sarkozienne emblématique de l’ANPE: “La création de Pôle emploi suscite majoritairement des critiques. Peu de chômeurs y voient un changement positif dans le traitement de leur situation“. Le Monde.

- Université de Toulon: “Le rapport d’enquête “va être transmis au procureur de la République, dans le cadre de l’enquête judiciaire en cours”". Le Monde.