Bike for three ! – More heart than brain (****1/2)
Ils ne se sont jamais rencontrés, mais sortent déjà un premier album ensemble. Le rappeur canadien Richard Terfry, plus connu sous le nom de Buck 65, et l’artiste électro belge Joëlle Phuong Minh Le (Greetings from Tuskan) ont fait connaissance via MySpace et s’échangent depuis idées et fichiers audio. Sous l’étrange appellation de Bike for three !, ils ont publié
« More heart than brains », un disque à la frontière de leur deux univers.
Buck 65 s’est occupé des textes et du chant, Greetings from Tuskan des arrangements électroniques. Tout deux se retrouvent à égalité sur l’album, mixés à la même hauteur. La voix rauque de Richard Terfry va au choc avec les boucles et les nappes de la Belge. Et les rythmiques s’accordent au phrasé du rappeur, par moments samplé ou accompagné de vocoder.
Une humanité en souffrance
Sur la plupart des quinze morceaux du disque, Buck 65 et Greetings from Tuskan dessinent des atmosphères orageuses, emportées par le débit rapide et les tons graves du Canadien. Certains titres plus lents et lancinants se font davantage mélancoliques à l’image d’« Always I will miss you. Always you ». D’autres encore passent d’un état à l’autre. « There is only one for us » s’ouvre ainsi lentement avec des nappes de cordes avant de se déchaîner. Une variation de rythmes menée aussi bien par la voix que la musique.
« More heart than brains » est l’occasion pour Buck 65 d’exorciser ses peines. « I’m so lost », répète-t-il en boucle sur le morceau « No Idea How ». Dans les textes, il est ainsi beaucoup question de cicatrices, de solitude et du vide, Une humanité en souffrance mais bien vivante : « We need to feel pain to know we’re alive » (« The Departure »). « All there is to say about love » apporte alors la solution. Comme pour Richard et Joëlle, le réconfort vient du partage :. « Over the phone, it’s good to know we’re not alone. ».
KidB
No idea how :
All there is to say about love :