La sud-africaine Caster Semenya, récente championne du monde du 800m à Berlin va subir un test pour confirmer (ou infirmer) sa féminité ! L'athlète présente des signes apparents de masculinité, même sa voix prête à confusion.
Le doute s'est installé fin Juillet - début Août lors des championnats du monde Junior à l'île Maurice. Pendant cette compétition, la jeune Caster (18 ans) a surclassé toutes ses adversaires en établissant un temps de 1'56''72 sur 800m, (améliorant ainsi son record personnel de 15 secondes !) et en remportant la médaille d'or sur 1500m. C'est après ces chronos qu'elle a eu le droit de défendre sa chance aux championnats du monde de Berlin. Bis repetita ! Caster Semenya remporte assez facilement sa série, sa demi-finale et la finale du 800m avec plus de 2 secondes d'avance sur la championne du monde en titre de la distance, la Kenyane Janeth Jepkosgeï ! Autant le dire, Janeth a pris une raclée !
Alors, la sud-africaine est-elle un Homme ? Une hermaphrodite ? Ou simplement une femme ? L'IAAF a demandé à la fédération sud-africaine d'athlétisme de rassembler des documents pouvant prouver la féminité de Caster. C'est un processus long, car il comprend des expertises d'experts, gynécologues et psychologues. Quant aux tests de l'IAAF, nous pourrons avoir les résultats d'ici 2 à 3 semaines. En attendant le jeune Semenya aura le droit de participer à la cérémonie de remise des médailles, au côté de ses adversaires médusées. En même temps, il n'y a pas de raison de l'exclure.
C'est justement à ce niveau que je trouve injuste le "petit" acharnement de l'IAAF. Après tout, ce n'est pas sa faute ! si elle est hermaphrodite, elle devrait quand même avoir le droit de faire de l'athlétisme. N'est-ce pas là une forme d'exclusion ? parfois la frontière entre homme et femme n'est pas aussi clair que ça. On ne devrait pas mettre Caster Semenya dans le lot des dopés ! Son problème (s'il y en a un) est plus subtil, et doit être traîté avec le plus grand respect.
Ce cas est également loin des sportives des pays de l'Est des années 1960 qui étaient bourrées de Testostérones et d'anabolisants qui ressemblaient plus aux hommes qu'autre chose. Elles avaient poussé la fédération internationale à faire des tests salivaires de féminité, mais en 1992, l'IAAF y a renoncé," ils n'étaient pas sûrs à 100%" selon M. Weiss le sécrétaire général de la fédération internationale d'athlétisme.
Espérons que tout ça se terminera bien, mais je suis convaincu qu'elle n'est pas une tricheuse, la nature est parfois beaucoup trop généreuse...
J-Rv Djia