Qu'attendre? Un happening? "A la suite d'une altercation en coulisse entre Chris Martin et son épouse, le groupe est dissout, le concert est annulé, la tournée aussi"... Que nenni. Qu'il pète un cable et se montre cul nu sur scène, fouetté par des danseuses en tenue S&M? Pas le genre de la maison. Chez les Martin, on a de la tenue.
Contingence... C'est le mot qui vient à l'esprit de l'analyste quand il évoque Coldplay. Coldplay
Réécoute ce matin de Viva La Vida. Apprécié en son temps par le chroniqueur (la preuve icitte). Réécoute agréable. Diversité des climats. Belle production de Brian Eno qui a donné une âme au groupe. Rien à dire. Comment se fait-il que cette production léchée passe mal en live? La faute à une acoustique approximative. Les tribunes du Parc des Princes ne sont pas l'arène idéale. Est-ce la structure en béton? Est-ce la configuration des lieux. La basse gronde, énorme, brouillée. Ronflement qui couvre clavier et voix. Perturbé uniquement par les beat, très synthétique. Chris Martin court, se déchaîne. Parle trois mots de français. La voix est courte, à la limite de la justesse. Manque d'ampleur. Coldplay occupe l'espace avec le lightshow, lasers, écrans géants, ballons et confettis jusqu'au feu d'artifice final. Un moment de proximité avant les rappels. Une séquence acoustique sur une petite scène en fond de stade. Au milieu de la foule. Reprise de Billie Jean, hommage à MJ... Ola de fans le portable à la main... A propos de ola... Etonnant phénomène... Tu mets des mecs dans une arène sportive... Au bout d'un quart d'heure, ils font la ola... Spontanément. Autre moment bref... Chris Martin joue du Satie, un extrait des Gymnopédies. Fait une fausse note. Dit "F*ck!". Il devient humain. Reprend son morceau. Il s'est lâché, l'espace d'un instant.
Enjoy!