Afin de perpétuer la légende présidentielle qui veut qu'un chef d'état français revienne de ses voyages à l'étranger avec un monceau de contrats signés et des
kyrielles de milliards à venir, Nicolas Sarkozy a rapporté triomphalement le premier contrat de vente de Rafales. C'est du moins qu
e ce rapportent docilement les médias, oubliant
méticuleusement l'épisode Kadhafi en 2007. Ce souriant dictateur libyen avait alors promis l'achat d'une douzaine de Rafales et tous les médias tricolores de se féliciter de ce succès. Las, deux
ans plus tard, Dassault est comme Soeur Anne, il ne voit rien venir de Tripoli. Les promesses de dictateur sont comme les pets. Sitôt sorti, sitôt oublié !
Donc, le président Lula a décidé d'acheter des Rafales à la France, ou plutôt à Dassault. N'allez pas croire que cet avion est devenu soudain plus compétitif ou plus performant que ses concurrents,
mais le président brésilien souhaitait s'affranchir de la tutelle américaine et l'avion français était la seule solution.
Malgré tout, la vente fut loin d'être acquise et elle fut arrachée au prix de concessions qui permettent de douter de son opportunité. Les Brésiliens nous achètent notre chasseur ultra-sophistiqué,
mais en échange d'un transfert de technologie qui leur permettra sous peu de les fabriquer eux-mêmes !!!! Cet avion, présenté comme le fleuron de notre techologie sera ainsi bradé pour qu'un pays
puisse les cloner et les revendre moins cher au monde entier ! Sincèrement, si c'est une victoire, je la trouve un peu amère, mais puisque tout le monde est content !
Dominik
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