Cet article va traiter de ce que le mouvement du nid appelle ridiculement le «phénomène prostitutionel». Le mouvement du nid est - pour ceux qui ont la chance de ne pas le connaître - une formation française contre la prostitution et prônant l'abolition totale de cette pratique, évidemment considérée à la fois comme «indigne de nos démocraties modernes» et «archaïque». Alors le tapin mérite-t-til vraiment une crucifixion par ces pseudo-réactionnaires psychorigides à affinités marxistes?
J'invite tous les lecteurs à aller explorer leur site web, qui n'est pour moi qu'un énorme assemblage de conneries. Tous les lieux communs sur la prostitution y sont listés : elle est décrite d'abord comme une activité résultant exclusivement de la précarité économique et en proie aux loups féroces que sont censé être les maqueraux. Bien entendu l'argumentaire continue ensuite sur la même ligne en affirmant que les prostituées n'ont pas le choix. En gros, le site affirme que c'est une forme d'esclavage moderne, purement et simplement. Bien sûr la notion même de travailleuses du sexe - libérées des carcans moraux chrétiens - horripile nos amis du nid, comme on pourrait les appeler. Eux qui ont si peur de la liberté flamboyante, de la prise de risque et de l'acte parfait. Eux qui veulent tout régulariser, qui rêvent en secret de dompter le plaisir des êtres et la magnifique orgie pulsionnelle que permettent les filles de mauvaise vie.
Avant d'aller plus loin et pour chasser les doutes des derniers cul-terreux bien-pensants qui hanteraient encore ce blog, je tiens à préciser que je suis un amoureux de la liberté absolue et qu'en conséquence je soutiens complètement la prostitution, qui n'est in fine rien d'autre qu'un lubrifiant social nécessaire et très salutaire.
Les gens du nid rétorqueraient certainement que c'est un lieu commun d'affirmer cela. En réalité, ce que ces humanistes de pacotille ne peuvent supporter, c'est tout simplement que l'on puisse faire le mauvais choix. Que l'on puisse vouloir et même désirer follement le chemin du vice. Leur incompréhension vient en partie du fait que ce sont des êtres médiocres, qui ne comprendront jamais que la folie de l'argent et la fièvre du pouvoir peuvent mener jusqu'au tapin. La trottoir, ce n'est pas l'enfer, mais le simple miroir d'un intérieur psychique sombre! Et si ces dames et ces hommes y sont, c'est parce que leur place n'est nulle part ailleurs.
Et d'ailleurs - pardonnez mon écart de langage - le fait de devenir une pute ou un maque n'est au final qu'une question de choix délibéré et de pure volonté. Comment peut-on rationnellement affirmer que tout cela n'est qu'un enfer provoqué par la pauvreté ? C'est tout simplement ridicule. Bien sûr les gens seront choqués en lisant ces quelques lignes, mais comme je l'ai déjà si souvent dit, tout n'est qu'une question de force. Le fort et le faible... ces deux figures dominent toute la vie sociale et la prostitution ne fait pas exception.
Certes, il existe des proxénètes immondes, comme il existe d'ailleurs de chefs d'entreprise immondes. Mais le fait de vendre son corps ou de l'abandonner à une force supérieure devrait être autorisé. Et c'est d'ailleurs d'une telle poésie... peu étonnant que les bordels aient toujours inspirés les plus grands littérateurs.
Oui, très chers amis du nid, nous vivons dans un monde de plus en plus libéral. Un monde libéré aussi des dogmes moraux immondes et pourrissants qui ont étouffés la société pendant trop longtemps. Et si la prostitution est banalisée, c'est très bien.
Y a-t-il vraiment besoin d'une association pour tout ? Alors on aide ceux qui font le tapin, ceux qui crèvent dans leur vinasse, ceux qui n'ont pas d'emploi ? Mais la misère, la mort et le vice sont les véritables fondements de notre système. Pourquoi donc une telle hypocrisie... nous ne sommes pas de miel.
Quand on sait qu'un homme sur sept à Londres a déjà fréquenté une prostituée... on peut vraiment mesurer à quelle point l'action du nid est condamnée à l'échec. Cela dit, c'est amusant de les voir piailler dans le vide, ces putophobes.
NB : Chaque maquereau, aussi odieux et décrié soit-il, n'est au final que le résultat naturel de la faiblesse de celle qu'il envoie en tapin... encore une fois, le fort et le faible dansent jusqu'à l'inévitable dénouement morbide que dieu a légué au genre humain.