Après le succès critique et commercial de "Dangerous", Michael Jackson part en tournée, c'est un nouveau triomphe. Sentant le besoin de faire le bilan, il sort un double album HIStory, regroupant un premier CD best of et un deuxième où il propose son nouvel album. Celui-ci n'est pas mauvais, dans une lignée toujours plus Pop. On retiendra le duo événement avec sa sœur Janet, "Scream", ou encore "Earth Song" voire "You Are Not Alone" (produit par R.Kelly), des morceaux assez sirupeux et consensuels mais une fois de plus couronnés de succès. On pourra aussi apprécier la reprise des Beatles, "Come Together".
Deux ans plus tard, il se voit imposer Blood On The Dancefloor par sa maison de disque (Epic), un
Michael, probablement emporté dans le tourbillon de ses problèmes personnels, sort un album indigne de son talent. Entre deux bluettes R'n'B sans intérêt, il nous délivre tout de même le sympathique "You Rock My World", dernier tube en guise d'au revoir (même si à l'époque, on ne le savait pas encore). Faire appel à Rodney 'Darkchild' Jenkins a vraiment été une sale idée. Le producteur, déjà ringardisé à l'époque par Timbaland et les Neptunes, nous balance ici une bouillie de son profondément ennuyeuse. Cet album aurait tout simplement mieux fait de ne pas sortir.
Trêve de plans sur la comète illusoires.
Parti à 50 ans, Michael Jackson laisse un gigantesque vide derrière lui. Icône d'au moins trois générations de mélomanes, il aura trusté les charts pendant 40 ans, marquant la musique de son époque et des prochaines. Si les esprits chagrins et les provocateurs de circonstance (c'est très à la mode de se réjouir de son décès chez beaucoup de pseudo-polémistes) se gaussent, préférant
Il est la dernière superstar de la Musique, le dernier colosse, la dernière icône générationelle devant laquelle tout le monde se réunit, le dernier chanteur qui peut amener à la fois des rockers, des rappeurs et des soulmen sur le dancefloor, une performance unique. Dans un R'n'B plus que jamais influencé par son charisme vocal (écoutez donc Ne-You ou Chris Brown pour vous en convaincre), on se dit que sa succession n'est pas encore d'actualité, loin de là. Le monde de la musique étant de plus en plus éclaté avec l'émergence du net, il semble aujourd'hui évident que Michael Jackson était la dernière idole des jeunes.