Un festival de Loire « entre tradition et histoire ».
Tout est dit sur cet événement avec ces quelques mots manuscrits de Serge Grouard imprimés sur le programme rutilant de cette quatrième édition. Tout autre grande ville, en effet, fière de son
passé mais tournée vers l’avenir, aurait écrit « entre tradition et… modernité ». Mais à Orléans, depuis 2001, on n’a pas fait que retourner la ville vers la Loire, ce qui en soit est
une bonne idée. On l’a fait en empruntant les chemins du passé jusqu’à glorifier, à l’occasion des fêtes de Jeanne d’Arc, un Moyen-Age sanglant et amoral. Même le label « Développement durable »
n’arrive pas à faire entrer ce festival dans la modernité. Le transport par la route et le grutage sur la Loire de dizaines de bateaux n’a vraiment de très écologique. Même si le programme nous
annonce, sans preuve, « la compensation des émissions de carbone produites par le transport de bateaux ».