On n'y verra donc plus, le lundi : Rio Bravo, le mardi : Rio Lobo, le mercredi : L'Homme de Rio, le jeudi : Kickboxer 3 : Traffic à Rio, etc...
La vie de cette uniplexe n'aura pas été toute rose ; et, même s'il connut quelques sursauts d'orgueil (Notamment le samedi, avec les projections de OSS 117 : Rio ne répond plus), il ne pu résister à la suprématie des méchants multiplexes...
RIP Cinéma Rio. Tu vas nous manquer, toi et tes entractes d'une heure, tes glaces faites maison par Mlle Ginette, et ton distributeur de Cacolac...
Construit en 1954, tu en jetais à l'époque, avec ta façade peinte façon SF (des 60's) et tes sièges doubles qui favorisaient les rencontres...
Tu avais pensé, au départ, à devenir un Drive-in ; mais on ne gare que 2 voitures dans une salle. Et les gens ne coupaient même pas leur moteur, ces sots.
A la 6ème intoxication, tu pris la décision de redevenir un cinéma "normal"...
Tel était, je crois, ton destin, de ne pas connaître un succès immense ; car malheureusement pour toi, on ne retrouva jamais un cadavre dans ton sous-sol. Cela aurait pu te permettre de passer au journal de David Pujadas, ainsi que dans Complément d'enquête.
Non, tu étais voué, et l'on ne sait pourquoi, à l'échec...
RIP Rio Cinéma, nous ne t'oublierons pas.
(Photo de Marcel RAMIREZ, Sans-titre.)