• C'est fini, je jette l'éponge. Ces six semaines de test ont pourtant été plutôt concluantes mais c'est décidé : j'envoie mes vers au vert. Ils vont poursuivre leur existence dans le vaste composteur de jardin de mon beau-père, en région parisienne. Ils n'ont pas démérité et je peux clairement attester que oui, faire son compost en ville avec des vers de terre, c'est possible. Il n'empêche, je ne suis pas encore mûr pour la cohabitation au quotidien. En fait, c'est surtout un problème d'espace. Dans un appartement où chaque mètre carré est rationalisé et optimisé, est-ce bien raisonnable d'en réserver un à ces remuantes bestioles ? Ma collection d'Eisenia Fœtida (leur doux nom scientifique) ne m'a causé aucun désagrément violent mais mes satisfactions, en dehors d'avoir mené à bien mon projet, ne sont pas phénoménales non plus. Pour se lancer dans l'aventure mieux vaut donc être un écolo convaincu et estimer que réduire le volume de sa poubelle mérite bien ces efforts.
• Je ne désespère pas de m'y remettre un jour. L'une de mes voisines de l'immeuble d'en face est venu observer mon installation car elle envisage de s'équiper d'un
lombricomposteur collectif. Voilà une piste intéressante à suivre. On installe l'engin dans les parties communes (idéalement la cave), chacun alimente les bestioles et on se répartit à tour de
rôle l'entretien. Très séduisant sur le papier, reste à savoir combien de temps les bonnes résolutions entre voisins peuvent tenir. En attendant, mon cagibi a repris son allure d'autrefois et le
précieux mètre carré libéré par mon composteur me permet de stocker un peu plus de bazar inutile. Retour à la vie ordinaire.