Sinon peut-être une, et je vais me tenir à celle-là: quand je me sens emporté par une écriture et une vision à tel point que j'entre immédiatement de plain-pied dans l'univers d'une fiction, je sais qu'un plaisir intense a toutes les chances de me tenir éveillé jusqu'à la dernière page. Un ravissement à nul autre pareil me prend, il ne faut plus me parler d'autre chose que du livre que je suis en train de lire.
Ce ravissement, somme toute assez rare, m'a saisi dès que je suis entré dans Trois femmes puissantes, le nouveau roman de Marie Ndiaye. J'y ai trouvé une étrangeté familière, aussi curieuse que paraisse la proximité des deux mots. J'étais convoqué d'urgence à fréquenter les trois femmes du livre, à partager leurs galères.
A les aimer...
Rosie Carpe avait émergé ainsi en 2001, après une demi-douzaine d'autres titres, en étant couronné par le prix Femina. Le roman est aujourd'hui réédité en poche. Il faut le lire aussi, même s'il n'était pas encore tout à fait le grand livre absolu qui vient de paraître.
(Ben, oui, je me contredis. Et alors?)