Manifestement, la pollution de la réserve naturelle de Saint Martin de Crau, consécutive à la rupture d'un pipeline, a été sous estimée. Manifestement, la conduite des travaux n'a pas été la plus pertinente de telle sorte que les associations, dont FNE, ont eu raison de s'inquiéter de ce que le remède peut aggraver le mal.
L'AFP nous apprend en effet aujourd'hui que la pollution aurait touché la nappe phréatique. En réalité, ce qui surprend dans cette affaire qui a tristement marqué cet été 2009 tient à ce que nous soyons complètement dépendants du service communication de la société exploitante (SPSE) pour être informés de la situation sur place.
Pour l'heure, nous ne disposons pas d'une quelconque expertise de la catastrophe et de l'état du site qui serait réalisée par l'administration ou un organisme tiers indépendant. Etrange.
La manière dont les travaux sont conçus et conduits demeure assez peu connue malgré des "visites de presse" organisées sur place. En réalité, cette affaire devient aussi une affaire de communication et c'est assez dommage. Il serait préférable de savoir si les procédures applicables à cette réserve naturelle, également classée Natura 2000, sont respectées, si les constats indispensables à l'instruction judiciaire du dossier ont bien été réalisés etc.... Personnellement, je ne me satisfais pas de dépendre de la communication de l'auteur du drame.
AFP : Pipeline rompu dans la Crau: la nappe phréatique est touchée
MARSEILLE - La Société du pipeline sud-européen (SPSE) dont une conduite s'est rompue début août dans la réserve naturelle nationale de la Crau, provoquant une importante pollution aux hydrocarbures, a reconnu lundi que la nappe phréatique était touchée.