102 minutes qui ont changé le monde. C'est le titre d'un reportage ce soir sur France 3 à propos de l'attentat du 11 septembre 2001, jour où j'ai appris, au moment de l'impact, que j'étais embauché dans ma boite actuelle. Comme quoi, le monde et la représentation qu'on s'en fait sont des choses totalement subjectives. Peut-être qu'Eva Braun s'est coincé un sein dans une porte le jour de l'attaque de la Pologne, va savoir. Ce qui m'amène ce soir, c'est que j'ai lu le pitch de cette émission, que je ne pense pas regarder du reste, car j'ai autre chose à faire, et ce truc, j'aimerais bien le faire avant d'oublier que c'est peut-être important de le faire, et que franchement, je me demande ce que ça a réellement changé. Je suis sûr que toute une littérature existe à ce sujet, autant d'articles de presse que de poils sur Chubaka, pour décortiquer, analyser, souvent les actions que cela a engendré. Je ne vais me la jouer Bigard le gros con vulgaire, je ne vais pas énoncer ce soir une quelconque théorie du complot que Jack Bauer aurait démasqué plus vite que Demy Moore fait une opération esthétique (c'est pour dire), ni me lancer dans une quelconque théorie dont mon encéphale dévergondé ne pourrait de toute façon rien sortir d'autre que d'énormes conneries. Non, ce que je veux dire, c'est que si tout ça n'était pas arrivé, est-ce que le monde serait différent ? Je ne pense pas. L'afghanistan serait occupé pareil, les Talibans seraient les mêmes, les attentats de Bagdad seraient toujours aussi meurtriers, et Sarkozy serait là aussi, ce qui me chagrine autant que le reste, comme quoi, tout est subjectif, voir plus haut.
Je me pose simplement la question de savoir si ce terrorisme pas si aveugle que ça a changé le monde ? Non. Ce qui m'inquiète le plus, c'est que le sommet de la violence ne change rien. Alors quoi ? Que faire pour changer tout ça ?
Je répondrais qu'il ne faut rien faire finalement. Attendons d'imploser, c'est tout ce qu'on mérite.
Et vous ?