Par politesse, je n'ai pas contesté la manière dont la journaliste de Backchich a utilisé le propos cité [je lui aurais déclaré : "Le blog est un lieu de transgression où il n’y a pas de limites, j’y fais ce que je veux."] . Elle était très jeune, ce n'est pas un métier facile, le risque était grand pour quelqu'un qui visiblement ne connaissait rien aux blogs de commencer par m'interviewer.
Vu le style de mon blog, j'ai tenté d'exprimer ce que je souhaitais différent sur mon blog. Il s'agissait d'une réunion de blogueurs, dont beaucoup se rencontraient pour la première fois, je pensais qu'elle s'attachait à en découvrir les différentes personnalités présentes. Dans les commentaires du billet de Bakchich, personne ne s'est ému de l'utilisation politique des propos qui m'étaient prêtés. Ils savent déjà probablement que je suis dangereusement nuisible et instrumentalisé par la droite libérale. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils ne prononcent même pas "mtislav" dans leur tête.
C'est donc difficile de défendre un point de vue qui n'est pas le mien. Je ne me vois pas parler de "droit de vie ou de mort" à propos de quoi que ce soit, j'ai bien souvent été en discussion avec des blogueurs sans avoir dérogé aux règles de la convivialité et au respect des règles du français.
Sur le fond, cela ne voudrait rien dire si l'on se soumettait constamment au "politiquement correct" et pour ceux qui ont le goût de la langue, si l'on ne s'autorisait pas à en faire un usage personnel. Ainsi j'ai intitulé mon compte rendu du Kremlin des Blogs "La Comète où j'y suis allé" parce que je sentais bien que quelqu'un allait me faire leçon.
Un soir d'été à la terrasse d'un café, j'ai raconté avoir bu l'eau des blogs et m'y être baigné. A la fin, tout le monde s'imagine que nous nous sommes tous baigné nus. Défendez-moi ! photo : source