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Braquage

Publié le 28 juin 2009 par Orangoutan

Braquage

La jeune fille perdit connaissance au troisičme coup porté au visage par son agresseur qui s’acharna sur le pauvre corps meurtri de sa victime, l’autopsie révéla plus tard qu’elle avait subi un viol post-mortem, comble de l’horreur elle avait  été énuclée et du liquide séminal retrouvé dans les orbites.
Le vieux médecin légiste malgré les années d’expérience ne pu s’empęcher d’avoir un frisson , vivement la retraite oů il ne serait plus confronté ŕ ces malades sadiques qui faisaient le quotidien de sa vie, et il pourrait enfin rentrer tous les soirs aprčs une journée de pęche, jouer avec ses petits enfants.

L’homme franchit les sas sécurisés de la banque la plus prestigieuse de Toulouse, boulevard Carnot "La Toulousaine de Crédit", oů les clients étaient  filmés en permanence...
Pierre se présenta au comptoir oů une jeune employée l’accueillit avec un sourire commercial...
Pierre hésita, trop de souvenirs dans sa mémoire, pas de violence, surtout ne pas traumatiser une innocente, il se sentait terriblement coupable, mais comment faisaient les "pros" du braquage pour ne pas paniquer ?

‘‘Petite, donne le fric et déconne pas, ok ? ‘’
Les mots qu’il avait prononcés, pourtant répétés des centaines de fois devant le miroir de la salle de bain, faillirent le faire éclater de rire tellement il se sentait ridicule devant cette jeune fille complčtement désemparée ; sűrement la premičre fois qu’elle se trouvait face ŕ une situation aussi stressante !

Derničre nouvelle le procčs  dans l’affaire du meurtre horrible de Sandrine Dedieu vient de se terminer par une condamnation ŕ 20 ans de réclusion de Daniel Simon le pčre tranquille de "l’immonde" comme l’ont surnommé ses co-détenus !

Le regard de Pierre surprit le geste du caissier sur sa droite et il eut un sourire de soulagement, enfin tout allait se décider dans les minutes qui allaient suivre, surtout ne pas paniquer, suivre son plan et tout irait bien .

Des souvenir heureux lui revinrent  en mémoire, un amour brisé, la chair de sa chair partie un jour de fin du monde, comment décrire l’apocalypse quant elle vous touche dans les fibres męme de votre âme.

Trois ans de prison, circonstances atténuantes, le prévenu n’ayant pas d’antécédents judicaires, aucune arme trouvée sur lui, la défense plaida un coup de folie passagčre et surtout un mal-ętre de son client, bien sűr, un mal ętre !!
Privé de sa fille de deux ans ŕ l’époque ou sa femme n’avait plus voulu de lui, il n’avait  męme pas pu la reconnaitre dix-huit ans plus tard, il aurait pourtant aimé qu’elle porte son nom mais la vie en avait décidé autrement.

Prisonnier exemplaire, Pierre bénéfiçait du respect des autres détenus, dans toutes les prisons les braqueurs sont généralement bien vus, ce qui n’est pas le cas des assassins d’enfant et des violeurs comme ce monstre de Daniel Simon enfermé ŕ trois cellules de lŕ et qui se vantait ŕ qui voulait l’entendre, de ses exploits horribles sur une jeune fille de vingt ans, un soir de printemps dans la région Toulousaine, trois ans auparavant !

Pierre avait fait sa peine en entier et, coďncidence le premier jour du printemps ou la vie revient, avec ses odeurs et ses couleurs qui vous caressent doucement l’âme et vous font aimer les choses.)

Les grandes portes d’acier vert-de-gris de la prison se refermčrent sur lui silencieusement, le braqueur d’occasion avait fini son temps.
Les seuls souvenirs que Pierre avait rapportés de son séjour en prison étaient un tatouage discret sur son bras droit "ŕ ma fille Sandrine" et dans la poche de son blouson deux petites boules gluantes.

Aux derničres nouvelles, le tueur sadique Daniel Simon condamné ŕ vingt ans il y a trois ans, vient d’ętre retrouvé mort dans les toilettes de la prison de Rumet en banlieue Toulousaine.
Les premičres constatations du médecin légiste font apparaitre que l’individu avait les orbites vides et le manche d’une brosse ŕ dents,  qui pourrait ętre l’arme qui a servi ŕ énucler la victime, plantée dans la région du cœur, l’enquęte s’avčre compliquée comme toujours en milieu carcéral !


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