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Film français réalisé par Michel Leclerc et sorti en 2006.
Kad Merad, sans Olivier, s’avère être un acteur
plein de ressources. Il suffit de constater sa prestation remarquable
dans Je vais bien ne t’en fais pas. Néanmoins, il
reste dans un registre plus proche de ce qu’on connaît de
lui avec J’invente rien.
Paul et Mathilde se sont rencontrés par
hasard, à la faveur d’une coupure de courant. Depuis,
ils ne se sont plus quittés. Paul est un branleur
assumé, sorte de « Dude » (The Big
Lebowsky) à la française, qui aime passer ses
journées à ne rien faire et à s’insurger
pour des choses incongrues, comme les tapis de barrage qu’on
met dans les caniveaux pour diriger les détritus. Mathilde,
quant à elle, est une artiste avec les pieds sur terre, qui
aime rire et rêver avec son homme. Leur couple fonctionne très
bien comme ça, jusqu’à ce que Mathilde,
plus pour la forme qu’en le voulant vraiment, demande à Paul de se trouver un boulot. Ce dernier, voulant à
tout prix l’impressionner, décide de devenir inventeur.
Quand il trouve un concept inédit, un petit bout de bois qui
facilite la prise en main des poches plastiques pour les courses, il
devient véritablement obsédé et veut réussir
à tout prix. C’est à ce moment-là que le
couple commence à battre de l’aile…
J’invente rien est une agréable petite comédie
romantique. L’histoire est originale, le concept très
frais : on s’attache vite à ce couple de marginaux,
elle artiste, lui rêveur, et le duo d’acteurs semble
prendre beaucoup de plaisir à les incarner à l’écran.
Quoi qu’il en soit, le résultat est très
crédible, même si on se demande quand même si une
femme comme Mathilde peut vraiment exister dans la vie, tant
Paul est difficile à vivre. Mais qu’importe,
nous sommes dans un film, et la recette marche. Ce que je regrette
énormément, par contre, c’est la fin, qui part
dans un délire assez étrange et absurde, et qui n’est
pas cohérente avec le reste du film. Je n’ai rien contre
l’absurde, mais pas en fin de film, comme ça, totalement
coupé avec le reste de l’histoire. À part ce
détail, et quelques scènes pas très en accord
avec le reste (par exemple, les insultes qui suivent le lâcher
de ballon ne me semblent pas du tout crédibles pour le
personnage de Paul), on prend beaucoup de plaisir à
voir cette comédie légère.